vendredi 31 décembre 2010

Citation d'après-midi #65

''Allez ! toi, le visionnaire déluré! Allez ! toi, le peintre, toi le musicien, toi le prisonnier ; brille !''

- Pink Floyd

lundi 27 décembre 2010

dimanche 26 décembre 2010

Citation d'après-midi #63

''La pensée est le labeur de l’intelligence, la rêverie en est la volupté.''

- Victor Hugo

samedi 25 décembre 2010

Citation d'après-midi #62

''L'ignorance et la peur, voilà les deux pivots de toute religion.''

- Paul Heinrich Dietrich von Holbach

vendredi 24 décembre 2010

Citation d'après-midi #61


''Tant qu’il y aura des fripons et des imbéciles, il y aura des religions. La nôtre est sans contredit la plus ridicule, la plus absurde, et la plus sanguinaire qui ait jamais infecté le monde.''

- Voltaire

jeudi 23 décembre 2010

Citation d'après-midi #60


''Mais aussi ce besoin de mentir toujours, cette tare originelle et immonde, nous pouvons nous le dire avec certitude, c'est la maladie honteuse par laquelle est rongée la Veuve et de laquelle elle mourra.''

- Paul Copin Albancelli

lundi 20 décembre 2010

La folie de l'homme.

La question n'est pas de savoir pourquoi il y a tant de guerres dans notre monde, mais plutôt comment a-t-on réussi à contenir toutes celles qui n'ont pas eu lieu ?

Le château de cartes qui nous sert de structure sociale est vachement plus résilient qu'il n'y parait. Il ne nous reste qu'à empêcher les fous d'y mettre le feu avec des allumettes... et laisser les imbéciles se flamber eux-mêmes.

La nature est vraiment étonnante de perfection.

dimanche 19 décembre 2010

Citation d'après-midi #59

''Il faut beaucoup de naïveté ou de mauvaise foi pour penser que les hommes choisissent leurs croyances indépendamment de leur condition.''

- Claude Lévi-Strauss

mercredi 15 décembre 2010

Citation d'après-midi #58

''On sait qu'un sadique est un homme qui refuse de faire souffrir un masochiste.''

- Paul Watzlawick

dimanche 12 décembre 2010

Citation d'après-midi #57

''Il n'y a pas différents degrés de vanité: il y a seulement différents degrés de capacité à la dissimuler.''

- Mark Twain

jeudi 9 décembre 2010

Citation d'après-midi #56

''Le plaisir de la langue, c'est de pouvoir la parler sans effort. Or, quand on se refuse au départ l'effort de l'apprendre, on se condamne à parler avec effort toute sa vie.''

- Pierre Bourgault

mardi 7 décembre 2010

Citation d'après-midi #55

''… c'est là le plus important dans l'expérience socialiste – il s'agit d'un processus irréversible. Il est impossible de réinculquer aux gens des habitudes de travail. Il faut pour cela un changement de génération. Il est impossible de supprimer des avantages que les gens considèrent comme acquis.''

- Vladimir Boukovsky

dimanche 5 décembre 2010

Citation d'après-midi #54

''L'estime vaut mieux que la célébrité, la considération vaut mieux que la renommée, et l'honneur vaut mieux que la gloire.''

- Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort

mercredi 1 décembre 2010

Citation d'après-midi #53

''Je ne parle pas de vengeances ni de pardons, l'oubli est la seule vengeance et le seul pardon.''

- Jorge Luis Borges

vendredi 26 novembre 2010

Citation d'après-midi #52


''L'une des conséquences les plus néfastes du socialisme est que l'homme y est amené à se démettre de ses responsabilités, à s'en remettre en tout à l'État, ce qui équivaut à renoncer en même temps à sa liberté.''

- Vladimir Boukovsky

mardi 23 novembre 2010

Citation d'après-midi #51

''Si le but de toute vie était le bonheur — ce qui n'est pas le cas, heureusement pour la bonne marche du monde —, ce sont les africains qui devraient nous envoyer des missionnaires et pas le contraire.''

- Mary Kingsley

lundi 22 novembre 2010

Citation d'après-midi #50

''C'est déjà beaucoup de savoir qu'à énergie égale, la vérité l'emporte sur le mensonge.''

- Albert Camus

samedi 20 novembre 2010

Citation d'après-midi #49

''Il faut se méfier des mots et des faits : les mots trahissent les faits et les faits, comme les mots, ne sont pas les mêmes pour tous.''

- Henri Jeanson

jeudi 18 novembre 2010

Citation d'après-midi #48

''Les réalisateurs que j'admire le plus sont ceux qui ont le moins recours à la technique. Ceux qui sont libérés de ce dont on m'accuse farouchement. En d'autres termes, les films que j'aime le mieux sont ceux qui ressemblent le moins à ceux qu'on m'accuse de faire.''

- Orson Welles

mardi 16 novembre 2010

Citation d'après-midi #47

''La carte de notre vie est pliée de telle sorte que nous ne voyons pas une seule grande route qui la traverse, mais au fur et à mesure qu'elle s'ouvre, toujours une petite route neuve.''

- Jean Cocteau

dimanche 14 novembre 2010

Citation d'après-midi #46

''Un cinéaste devrait être une sorte de psychanalyste, lui-même offert à la psychanalyse. Si quelqu'un pouvait connaître nos films et connaître tout de notre cœur, de nos désirs, de ce que nous aimons et de ce que nous haïssons, il pourrait dire pourquoi et comment nous fait ce que nous avons fait.''

- Fritz Lang

samedi 13 novembre 2010

Citation d'après-midi #45

''La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.''

- Albert Camus

vendredi 12 novembre 2010

Citation d'après-midi #44


''Tant que l'homme sera mortel, il ne pourra pas être vraiment décontracté.''

- Woody Allen

mardi 9 novembre 2010

Citation d'après-midi #43

''La spontanéité est la meilleure façon d'obtenir de bonnes choses. Vous pouvez faire un maximum de répétitions, dessiner tous les story-boards que vous voulez, lorsque vous arrivez sur le plateau, vous repartez de zéro.''

- Tim Burton

jeudi 4 novembre 2010

mercredi 3 novembre 2010

Citation d'après-midi #41

''La réalité, c'est ce qui refuse de disparaître quand on cesse d'y croire.''

- Philip K. Dick

lundi 1 novembre 2010

Citation d'après-midi #40

''La dictature c'est "ferme ta gueule", la démocratie c'est "cause toujours".''

- Woody Allen

vendredi 29 octobre 2010

Citation d'après-midi #39

''Nous ne cherchons jamais les choses, mais la recherche des choses. ''

- Blaise Pascal

jeudi 28 octobre 2010

Citation d'après-midi #38

''Pour châtier mon mépris de l'autorité, le destin a fait de moi une autorité.''

- Albert Einstein

mardi 26 octobre 2010

Citation d'après-midi #37

''Tout saut en avant implique au préalable un pas en arrière. Il en va de même pour la régénération de l'histoire, c'est-à-dire pour un nouveau commencement. Il faut prendre son élan.''

- Alain de Benoist

dimanche 24 octobre 2010

Citation d'après-midi #36

''Quiconque a sondé le fonds des choses pressent tout ce qu'il y a de sagesse chez l'homme à rester superficiel. C'est son instinct de conservation qui lui enseigne à être hâtif, léger et faux.''

- Friedrich Nietzsche

jeudi 21 octobre 2010

Citation d'après-midi #35


''Mon identité n'est pas une forteresse aveugle, une cuirasse derrière laquelle je m'abrite pour me couper des autres. Elle est cette fenêtre qui n'appartient qu'à moi grâce à laquelle je peux découvrir le monde.''


- Alain de Benoist

lundi 18 octobre 2010

Citation d'après-midi #34


''La curiosité n'est que vanité le plus souvent ; on ne veut savoir que pour en parler''


-
Blaise Pascal

vendredi 15 octobre 2010

Citation d'après-midi #33

''Moi, on m'acclame parce que tout le monde me comprend; vous, on vous acclame parce que personne ne vous comprend.''

- Charlie Chaplin

Albert Einstein, soulignant ainsi le fait qu'il soit célèbre alors que peu de personnes arrivent à comprendre ce que sont ses idées.)

jeudi 14 octobre 2010

Citation d'après-midi #32

''Ce n'est pas la réalité qui compte dans un film mais ce que l'imagination peut en faire.''

- Charlie Chaplin

mardi 12 octobre 2010

Citation d'après-midi #31

''Le cinéma en tant que rêve, le cinéma en tant que musique. Aucun art ne traverse, comme le cinéma, directement notre conscience diurne pour toucher à nos sentiments, au fond de la chambre crépusculaire de notre âme.''

- Ingmar Bergman

lundi 11 octobre 2010

Citation d'après-midi #30


''Il n'est personne qui ait fait don spontanément d'une partie de sa propre liberté en vue du bien public ; cette chimère n'existe que dans les romans ; si elle était possible, chacun de nous voudrait que les pactes qui lient les autres ne le lient pas lui-même ; tout homme se regarde comme le centre de toutes les combinaisons du globe.''

-
Cesare Beccaria


vendredi 1 octobre 2010

Citation d'après-midi #28


''Il faut que l'imagination prenne trop pour que la pensée ait assez.''

-
Gaston Bachelard

jeudi 30 septembre 2010

Citation d'après-midi #27


''Ça fonctionne partout, tantôt sans arrêt, tantôt discontinu. Ça respire, ça chauffe, ça mange. Ça chie, ça baise. Quelle erreur d'avoir dit le ça. Partout ce sont des machines, pas du tout métaphoriquement : des machines de machines, avec leurs couplages, leurs connexions. Une machine-organe est branchée sur une machine-source : l'une émet un flux, que l'autre coupe. Le sein est une machine qui produit du lait, et la bouche, une machine couplée sur celle-là.''

- Gilles Deleuze

dimanche 26 septembre 2010

samedi 25 septembre 2010

Citation d'après-midi #25

''Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont.''

- René Descartes

lundi 20 septembre 2010

Citation d'après-midi #24


''L'erreur de ceux qui, de bonne foi dans leur amour de la liberté, ont accordé à la souveraineté du peuple un pouvoir sans bornes, vient de la manière dont se sont formées leurs idées en politique. Ils ont vu dans l'histoire un petit nombre d'hommes, ou même un seul, en possession d'un pouvoir immense, qui faisait beaucoup de mal; mais leur courroux s'est dirigé contre les possesseurs du pouvoir, et non contre le pouvoir même. Au lieu de le détruire, ils n'ont songé qu'à le déplacer.''

- Benjamin Constant

samedi 18 septembre 2010

jeudi 16 septembre 2010

Citation d'après-midi #22


''C'est un affreux malheur de n'être pas aimé quand on aime ; mais c'en est un bien grand d'être aimé avec passion quand on n'aime plus.''

- Benjamin Constant

mercredi 15 septembre 2010

Citation d'après-midi #21


''J'ai une certaine faiblesse pour les criminels et les artistes; ni les uns ni les autres ne prennent la vie comme elle est. Toute histoire tragique doit être en conflit avec les choses comme elles sont.''

- Stanley Kubrick

mardi 14 septembre 2010

Citation d'après-midi #20


''Soyez philosophe ; mais, au milieu de toute votre philosophie, soyez toujours un homme.''

- David Hume

samedi 11 septembre 2010

Communication. Analyse #3

Je vais profiter de cette troisième analyse de la communication pour prendre une petite pause et laisser quelqu'un d'autre prendre le micro.

Mon cher Barbare Érudit a trouvé, il y a quelque temps déjà, un texte fort intéressant de Paul Graham. Un texte qui a immédiatement frappé mon esprit.

Vous avez sûrement déjà été en désaccord avec une ou plusieurs personnes lors d'une conversation internet, ne sachant pas toujours quoi répliquer ? Ne sachant pas toujours comment agir ? Ne sachant possiblement même pas comment interpréter une situation qui semble être un cul-de-sac ?

Je ne vous en dit pas plus et je vous laisse découvrir la version originale anglaise ou la version traduite en français.

Citation d'après-midi #19

''La jouissance proprement dite ne réside pas dans la chose dont on jouit, mais dans l’idée qu’on s’en fait.''

- Søren Kierkegaard

vendredi 10 septembre 2010

Citation d'après-midi #18

''On veut la liberté aussi longtemps qu'on n'a pas la puissance. Mais si on a la puissance, on veut la suprématie. Si l'on ne réussit pas (si on est trop faible), on veut la "justice", c'est à dire une puissance égale. ''

- Friedrich Nietzsche

mercredi 8 septembre 2010

Citation d'après-midi #17


''Quiconque a eu le privilège de réaliser un film est conscient que c'est comme vouloir écrire Guerre et Paix dans l'auto-tamponneuse d'un parc d'attraction, mais lorsqu'enfin la tâche est bien accomplie, peu de choses dans la vie peuvent se comparer à ce que l'on ressent alors.''

- Stanley Kubrick

samedi 4 septembre 2010

Les Tests.

Je parlais ici du défi de l'objectivité.

Être objectif dans tout, de façon parfaite, est impossible à l'échelle humaine. Cela impliquerai un savoir absolu sur une vérité de toute manière illusoire puisque mouvante.

Le plus fascinant c'est que lorsque, dans de très rares occasions, la main de l'objectivité est tendue vers l'homme, celui-ci décide souvent de la renier, ou pire, de la mordre.

Vous prenez des décisions constamment, n'est-ce pas ?

Des petites, des moyennes, des grosses décisions... Des décisions graves, des décisions difficiles, des décisions faciles, des décisions légères, etc...
Votre capacité de jugement, votre sens critique, votre pouvoir décisionnel... Tout ça est constamment sollicité. À un point tel que vous ne vous en rendez même plus compte, la plupart du temps. C'est du domaine de l'automatisme, du quasi-réflexe.

Aimeriez-vous prendre de meilleures décisions ?

Bien sûr que oui, direz-vous.

Aimeriez-vous être avisé d'un piège caché avant de prendre la décision fatidique ?

Bien entendu! répondrez-vous.


Et pourtant.

Vous dites oui, mais le pouvez-vous vraiment ? Rien n'est moins sûr.

En audiophilie (je vais m'abstenir d'utiliser l'autre terme pour l'instant) un débat semble faire du tapage depuis un certain moment. Peut-être un peu plus qu'avant (merci internet).

Je parle des Tests à l'Aveugle. Appelés ''blind tests'' en anglais.

Le test à l'aveugle consiste essentiellement à confronter un minimum de deux éléments, présentés comme différents, de manière aveugle, c'est à dire sans savoir au préalable l'identité de ces éléments.
Bien sûr, on saura de quoi il s'agit, qu'est-ce qui est testé, mais les détails divulgués seront au minimum. Le minimum requis pour l'exercice.

Le concept est très connu et constamment utilisé, particulièrement dans l'industrie pharmaceutique où l'effet placebo doit être contrôlé, dans le but d'une commercialisation future d'un médicament qui doit être efficace autrement que pour des considérations psycho-physiologiques.

Par exemple: si vous testez à l'aveugle deux vins rouges, il est inutile de cacher que c'est des vins rouges. L'idée n'est pas non plus de savoir si oui ou non c'est liquide, bien sûr que ça l'est...
Du même souffle, vous comprendrez qu'il serait inutile de cacher ces vins dans des contenants opaques pour ensuite être bu à la paille. Il y a des choses si évidentes qu'il ne vous viendrait pas en tête de les questionner... Mais où tracer la ligne ?

Vous déterminez, donc, des paramètres et une méthodologie de test qui ont comme objectif absolu de donner une réponse.

La plupart du temps, cette fameuse réponse a, elle même, l'objectif de vous rapprocher de l'objectivité.
Cette même objectivité qui fera en sorte de vous permettre de prendre de meilleures décisions.

L'ennui, c'est que certains détracteurs des Tests à l'aveugle montrent une grande frilosité, pour plusieurs raisons. Raisons qui, d'ailleurs, méritent parfois que l'on s'y penche sérieusement.

Une de ces raisons est due à une grossière confusion. Un malentendu qu'il faut abattre à coup de hache aussitôt qu'il se présente.


Il existe plusieurs types de tests à l'aveugle.

Deux familles principales: les tests d'identification, puis les tests d'appréciation.


Le premier type tient plus de l'intérêt scientifique alors que le deuxième tient plus du domaine statistique. Ce qui n'empêche pas l'un et l'autre d'être utilisés dans les deux domaines, conjointement ou non.

Donc, la première étape avant de tester à l'aveugle 6 bouteilles de vin c'est de savoir si elle sont différentes, n'est-ce pas ? Vous ne voudriez pas passer une soirée à tester la même chose, verre après verre... Cela rendrai un test d'appréciation totalement absurde, bien entendu.

Or, surprise!

On apprend tout à coup que certains individus testés perçoivent des différences, d'une bouteille à une autre, pourtant identique. Est-ce des différences dans le vin comme tel ? Une mauvaise bouteille ? Un repas entre temps qui a perturbé les papilles gustatives du testé ?

Peu importe.
L'objectif est de savoir, si oui ou non, il y a possibilité d'identifier.

... à quel niveau, à quelle fréquence, avec quelle facilité, dans quelle conditions, etc...

Si, lors d'une soirée de test d'identification, 43 personnes sur 50 se rendent compte dès la 2e bouteille testée que c'est le même vin que la 1ère, et qu'à la 4e bouteille testée les 50 personnes au grand complet sont absolument convaincus que les 4 bouteilles testés jusque là sont identiques, alors on peut tirer des conclusions assez solides comme quoi ces gens sont en mesure (ont la capacité) d'identifier des vins (ce vin en particulier, pour être exact) comme étant identiques. Certains plus rapidement que d'autres.

Si une semaine plus tard, on demande au groupe de participants d'identifier ce coup-ci, 20 fois de suite, un vin ''A'' d'un vin ''B'' (véritablement différents l'un de l'autre ce coup-ci) et que les participants goûtent et re-goûtent, 20 fois de suite, les verres en alternance... Nous aurons à la fin un résultat.

Si la moyenne des résultats d'identification est que: 19,3 fois sur 20 en moyenne, les gens, une fois la dégustation initiale des deux vins faites, identifient correctement chacun d'eux... Nous serons en mesure de dire que les gens testés dans ce groupe sont positivement capable de différencier ces 2 vins avec une marge d'erreur très faible.

Il est également possible de faire état de différences très informatives au niveau des réponses données, tel le temps de réaction pour répondre, le niveau de certitude apparent, etc... Tout cela apporte des réponses précieuses. Des réponses objectives. Sur une base statistique, bien sûr, mais des réponses qui donnent possiblement une direction solide, fiable donc crédible.

Vous pouvez faire ce genre de test d'identification avec n'importe quoi. Oui, oui, n'importe quoi. L'important c'est de commencer avec des choses que vous qualifiez d'évidentes.
Pour deux raisons: premièrement pour comprendre que le Test à l'aveugle d'identification n'est PAS le piège vicieux que certains prétendent, et aussi pour vous démontrer qu'il y a effectivement une ligne floue entre l'identifiable et le non-identifiable, la zone grise entre étant peut-être fort méconnue...

Vos sens détecterons fort probablement une pomme d'une fraise 10000 fois sur 10000 sans erreur, mais vous pourriez échouer 1 fois sur 100 en tentant de savoir si c'est une Mcintosh ou une Cortland.

À moins d'être totalement dépourvu de capacités sensorielles, vous serez donc en mesure d'identifier formellement une multitude d'éléments de toutes sortes. Avec une facilité variable; d'une certitude-éclair à une légère hésitation. Tout cela progressif, proportionnellement aux limites de vos capacités sensorielles et du traitement de l'information par votre cerveau.

IL Y A des choses que vous percevrez facilement, sans aucune erreur jamais.
et...
IL Y A des choses que vous ne percevrez jamais, peu importe l'effort que vous y mettrez.

Ceci est un fait indéniable et la structure, le concept même du test à l'aveugle n'y est strictement pour rien.

Un des arguments des audiophiles, propulsé d'ailleurs par la profonde confusion que je pointais plus tôt, c'est, et je cite en exemple:

''De toute façon, les évaluations rigoureusement objectives sont rares et… très peu concluantes. Elles semblent surtout prouver que dans une situation de test à l’aveugle, les gens n’arrivent plus à percevoir les différences auditives entre différentes composantes. Ce qui, AMHA (et je le répète AMHA) en dit plus sur les tests à l’aveugle et leurs limites que sur les composantes elles-mêmes.''

''Parce que de deux choses, une est vraie:
- tous les appareils sonnent pareils
ou alors
- les tests à l'aveugle sont une mauvaise manière de comparer les appareils: laps de temps trop court pour évaluation, conditions d'écoute anormales, etc.''


Ce qui est, vous avouerez, d'un illogisme fascinant.

La contradiction dans toute sa splendeur.

Non seulement on accuse les tests à l'aveugle d'identification de bien faire leur job, mais en plus on se plaint d'un manque de rigueur et/ou de failles méthodiques qui, incidemment, permettrait justement d'introduire des différences qui faciliteraient l'identification dont on déplore l'absence!


Un des critères essentiels du déroulement de test à l'aveugle est précisément qu'il soit à l'aveugle, c'est à dire qu'il puisse y avoir un contrôle de tout élément qui pourrait donner de l'information au testé, consciemment ou non. Il est impératif d'enlever le maximum de point de repère possible, sinon, justement, le testé... identifiera par ''tricherie''.

De plus, le testé n'est PAS dans une condition normale d'écoute. Et le plus incroyable c'est que c'est ''à son avantage''.
Eh oui. Tout son être, tous ses sens, toute sa concentration sont dédiés à la découverte d'une différence potentielle. Il n'est définitivement pas dans une situation d'écoute normale, qui serait plus passive, moins analytique... Il est donc dans une condition optimale pour découvrir une différence.

Cela rend une non-identification encore plus convaincante, et non le contraire.

Cela rend le concept d'identification encore plus pertinent dans un contexte quotidien où nous sommes plus exposés à la désinformation et autres biais perceptifs... Parce qu'infiniment moins sur le qui-vive, beaucoup plus vulnérable à tous les niveaux.

Vous serez d'accord sur le fait que si vous êtes incapable d'identifier quelque chose avec toutes vos capacités, ce ne sera très certainement pas mieux dans un état plus passif... CQFD.


Pour continuer avec la fameuse confusion, il faut donc parler de l'autre genre de test à l'aveugle, celui d'appréciation. Celui qui est normalement utilisé lorsque celui d'identification n'est plus requis.,

Si, par exemple, vous savez fort bien que les vins rouges sont différentiables entre eux, dans une très grande majorité, vous voudrez alors faire un test à l'aveugle d'appréciation. Les participants noterons alors les vins, selon leurs goûts.
Une note sur 10, par exemple, donnera en finale une moyenne pour chacun des vins.

Là, à ce moment, nous parlons nettement plus de statistiques.

Une note moyenne de 9,7/10 ne veut en aucun cas dire que vous aimerez ce vin à coup sûr. Ça veut tout simplement dire que pour ce groupe de participants là, ce jour là, dans cet environnement là, avec cette bouteille là... La note moyenne accordée fut de 9,7/10.

La crédibilité de la note (subjective au groupe) est totalement dépendante à la crédibilité que vous accordez vous-même aux participants. Par contre, vous savez qu'ils ont passés par un processus de test à l'aveugle, ce qui enlève, de facto, un très important potentiel de biais (influences conscientes ou non, malveillance commerciale, mauvaise foi, etc..).

Si, dans ce même groupe, un vin a été noté à 1,3/10 et que vous apprenez que tous les participants ont grimacés en le buvant, même si la crédibilité que vous accordez au test et au groupe est très basse, vous aurez fort probablement le réflexe de choisir le 9,7/10 au détriment du 1,3/10 advenant que vous n'ayez accès à aucune autre information permettant de prendre une décision.
Et si la crédibilité est si basse qu'elle vous pousse en fait à prendre des décisions inversées aux résultats démontrés, c'est que la référence offre une fiabilité certaine!

Paradoxal ? Non.
En effet, si vous identifiez une source qui prend régulièrement des décisions diamétralement opposées aux vôtres, vous avez une référence (inversée) fiable, crédible, donc valable.

Il faut impérativement comprendre que tous ces tests ont, ultimement, une seule raison d'être:

Permettre de prendre des décisions.

L'identification est la première étape, qui est essentielle et indiscutable.

C'est beaucoup plus un test sur vos propres capacité que sur les éléments testés.

Et les réfractaires à ce genre de test le sont surtout par orgueil. Ne pas vouloir connaitre ses propres capacités est probablement un réflexe très humain, il n'en demeure pas moins plutôt gênant.

vendredi 3 septembre 2010

Citation d'après-midi #16

''Tout problème, grave ou futile, peut être liquidé par l'application d'une méthode, toujours identique, qui consiste à opposer deux vues traditionnelles de la question ; à introduire la première par les justifications du sens commun, puis à les détruire au moyen de la seconde ; enfin à les renvoyer dos à dos grâce à une troisième qui révèle le caractère également partiel des deux autres, ramenés par des artifices de vocabulaire aux aspects complèmentaires d'une même réalité: forme et fond, contenant et contenu, être et paraître, continu et discontu, essence et existence, etc.''

- Claude Lévi-Strauss

mercredi 1 septembre 2010

Citation d'après-midi #15

''Mais la disproportion entre la grandeur de ma tâche et la petitesse de mes contemporains s'est traduite par le fait qu'on ne m'a ni entendu, ni même perçu. Je vis sur le crédit que je m'accorde moi-même, peut-être mon existence se réduit-elle à un préjugé ?.''

- Friedrich Nietzsche

samedi 28 août 2010

Citation d'après-midi #14


''Les hommes sont vraiment absurdes. Ils n'usent jamais des libertés dont ils jouissent, mais ils réclament celles qu'ils n'ont pas ; ils ont la liberté de pensée, ils demandent la liberté de parole.''

-
Søren Kierkegaard

mercredi 25 août 2010

Citation d'après-midi #13

''On ne mesure pas la puissance d'une idéologie aux seules réponses qu'elle est capable de donner, mais aussi aux questions qu'elle parvient à étouffer.''

-
Günther Anders

mardi 24 août 2010

Citation d'après-midi #12

''Être profond et sembler profond. — Celui qui se sait profond s'efforce d'être clair ; celui qui voudrait sembler profond à la foule s'efforce d'être obscur. ''

-
Friedrich Nietzsche

dimanche 22 août 2010

Citation d'après-midi #11


''Il n'y a point d'entreprise plus difficile, plus douteuse, ni plus dangereuse que celle de vouloir introduire de nouvelles lois. Parce que l'auteur a pour ennemis tous ceux qui se trouvent bien des anciennes, et pour tièdes défendeurs ceux même à qui les nouvelles tourneraient à profit. Et cette tiédeur vient en partie de la peur qu'ils ont de leurs adversaires, c'est à dire de ceux qui sont contents des anciennes ; et en partie de l'incrédulité des hommes, qui n'ont jamais bonne opinion des nouveaux établissements qu'après en avoir fait une longue expérience.''

-
Nicolas Machiavel


samedi 21 août 2010

Communication. Analyse #2

J'ai longuement hésité.

Non pas à faire une suite à ma première analyse Communication, mais plutôt par quelle partie commencer entre les trois.

Finalement, j'ai décidé que ce serait celle du milieu, la partie ''B''.


Le Vecteur.


On m'a récemment fait la remarque comme quoi je m'éparpillais dans trop de directions à la fois. J'accepte cette critique et je vais tenter d'agir dès maintenant. Je demande tout de même votre indulgence si, par mégarde, j'en venais à colorier au delà des lignes...

Le vecteur, donc, est la partie d'entre les trois où l'individu a le plus de contrôle. Plus que le contenu, eh oui... Mais nous y reviendrons lors de l'analyse #3 ou #4...

Aucun vecteur n'est parfaitement efficace dans toutes les situations, avec tout genre de contenu et ''contre'' tous les boucliers existants. Le vecteur parfait et universel n'existe pas. Si tel serait le cas, nous ne serions même pas là pour en discuter... Mais ça aussi, c'est une toute autre histoire.

Voyez !? Je fais d'honnêtes efforts pour ne pas mitrailler dans toutes les directions! Je vous montre seulement le paysage au travers d'un hublot de Shinkansen, taquin que je suis...

(((FOCUS)))

Bon, merci Mike.

Toute forme d'extériorisation de contenu est un vecteur. Le langage parlé, écrit, non-verbal, la musique, le cinéma, l'art et même tous vos faits et gestes. Du moment où il y a un potentiel d'influence extérieur pour créer du mouvement.

Là où ça se complique, c'est que très tôt dans la vie, vous vous rendez compte que le vecteur, choisi et utilisé, peut se buter à un ou plusieurs boucliers, ciblés ou pas.

La crainte ultime de toute forme de vie intelligente (consciente de son existence) est de ne pas exister.
C'est à dire de ne pas avoir l'impression de créer de mouvement. Ou plus précisément, de ne pas être en mesure de perforer de bouclier avec son package contenu-vecteur.

On dit souvent que l'argent ne fait pas le bonheur. Et pourquoi ? Parce que le bonheur d'un individu ne peut se réduire à un outil (ce qu'est l'argent). Il peut, toutefois, permettre à l'individu une mobilité et une liberté d'action lui donnant accès à un développement de vecteurs plus puissants et/ou l'illusion de...

L'intelligence, c'est ce qui différencie l'organisme vivant utilisant 100% de ses capacités/énergies à la survie primaire (la survie physique, matérielle) à celui qui, aussitôt un certain stade d'assurance de survie physique atteint, accordera une part d'énergie au niveau plus élevé de survie. Plus structurelle, conceptuelle... Plus à long terme, dans la conscience d'exister.

Si vous êtes catapulté, à la seconde même, au milieu de la jungle, en pleine nuit, tout nu (!!) vous n'aurez évidemment aucun autre objectif que d'assurer votre survie à court terme. À TRÈS court terme. Ça, c'est le niveau 1 de la survie. Mais, lorsque vous êtes dans une situation où cette survie primaire de niveau 1 n'est plus à l'ordre du jour, donc pertinente à vos actions, vous montez les échelons... Vous êtes TOUJOURS en mode survie, mais à un niveau moins court terme, moins basic.

Damn it!!

Je suis en train de mitrailler partout, hein ?? Je me pogne moi-même en train de faire une brèche dans l'analyse Évolution #2 sans le vouloir... arrghhh! Je vous demandais plus tôt de faire preuve d'indulgence ? Voilà, faites en preuve, LÀ!

(((re-FOCUS)))


Le vecteur, donc. Outil dont personne ne peut se passer. Dont il fait usage constamment, tout le temps, partout, avec toute forme de vie possible.

Vous pouvez donc, du coup, imaginer qu'avec autant de vecteurs lancés de partout, vous en recevez vous aussi. Ils sont pour la plupart fortement filtrés, voire bloqués, par votre bouclier. Ce qui est un autre sujet dont je parlerais une autre fois.

Plus il y a de vecteurs et plus ils ont un coefficient de pénétration élevé, plus les boucliers deviennent efficaces, et plus les vecteurs s'ajustent en conséquence. C'est un peu le même principe que les virus et anti-corps; toujours en train de s'adapter en fonction de leurs capacités mutuelles... (can my violence conquer yours).

Un exemple parmi tant d'autres:

La publicité.

La publicité étant le vecteur d'un contenu terriblement simple; qui appelle au mouvement d'acheter. L'acte d'acheter quelque chose en particulier.

Les premières pubs devaient être diablement efficaces. L'individu n'ayant pas encore d'anti-corps pour filtrer ou contrer cette ''invasion''.

De nos jours ? Le niveau d'indifférence face au bombardement de publicité est tel qu'un annonceur doit faire des détours si énormes pour avoir un coefficient de pénétration somme toute extrêmement faible, qu'on se demande en bout de ligne si le contenu est vraiment livré ou si c'est seulement le vecteur qui à réussi à faire un atterrissage...

En effet: une pub efficace est-elle celle qui choque ? Qui fait rire ? Qui attire l'attention ?

...ou celle qui fait acheter quelque chose en particulier ?

Voyez la nuance ? Le danger d'un vecteur ''trop'' fort (ou plus précisément mal choisi/utilisé) est qu'il peut ne vivre que pour lui-même, et non en tant qu'outil qui a pour objectif de livrer un contenu. Le même principe s'applique pour tout vecteur (outil) dont le langage humain. D'ailleurs.


Lâchons l'aspect commercial et voyons comment cela se traduit au niveau échanges entre individus.

Tous les lubrifiants sociaux (politesse, humour, diplomatie, formalités, etc...) sont des vecteurs. Utilisés conjointement avec d'autres vecteurs, tel le langage verbal, écrit, non-verbal, etc...

Lorsque vous êtes en contact avec la caissière de l'épicerie, que vous répondez à son ''Comment allez-vous'' avec un ''Bonjour''... Vous savez pertinemment tous les deux, qu'elle ne vous demandait pas vraiment de vos nouvelles. Elle ne s'offusque même pas une seule miette de votre réponse qui n'a aucun rapport avec son questionnement.

Pourquoi ?

Parce que tout ce que vous voulez, à ce moment là, c'est de vous lancer mutuellement des vecteurs qui assureront la fluidité de votre échange, de votre mouvement (transaction commerciale, dans le cas qui nous occupe). La caissière peut, avec le ton de votre réponse, jauger votre humeur et potentiellement calibrer la suite de ses actions en fonction de... De votre côté, même si vous êtes irrité par l'aspect peu subtil et parfaitement superficiel de l'opération, vous jouerez le jeu. Vous jouerez le jeu parce que vous savez que de ne pas le faire pourrait provoquer une suite de conséquences dont vous n'avez aucunement envie.

Je vous l'explique, là... Vous comprenez peut-être exactement de quoi je parle et vous souriez de la situation un peu absurde... Et pourtant, à votre prochaine visite à l'épicerie, vous le ferez par automatisme, par obligation, oserais-je même risquer d'affirmer..
Essayez, pendant une seule journée de contacts sociaux, de court-circuiter tout ces petits jeux à l'apparence futiles, et vous verrez les conséquences... Poussé à l'extrême dans le temps, vous pourriez subir une isolation sociale complète, ce qui va à l'encontre de vos réflexes de survie. Mais je suis bon prince, je vais éviter de vous parler de votre illusion de liberté. Pour le moment. (hihihi how's the Shinkansen ride so far ?)

Le vecteur devra donc être choisi. L'expérience s'acquiert avec le temps, au contact de diverses situations de vie. Vous savez, par exemple, utiliser un type de ton avec certains types d'individus plutôt que d'autres. Vous prenez conscience des effets de chacun des vecteurs possibles, sur différents types de boucliers, pour différents genres de contenu à livrer.

Vous n'en avez pas conscience sur le moment, mais une foule de micro-détails, en apparence anodins -et peut-être même inexplicables en mots- font une différence énorme.
Pour un sujet complexe, nuancé, lié à la mémoire ou l'émotivité, une seule ''erreur'' peut vous bloquer l'accès à un individu.

Je mets ''erreur'' entre guillemets parce que le concept d'erreur est ici fort subjectif voire même illusoire. En effet, ce n'est pas tant une erreur qu'un ajustement ou ''setting'' en anglais. L'erreur vous empêchant de livrer un message chez quelqu'un peut précisément être la clé d'entrée pour un autre. D'où la complexité de la chose. Ce qui n'empêche en rien certaines règles de base au niveau vecteur d'être objectivement meilleures que d'autres, en fonction de certains types de boucliers visés, dans certains situations données.

Lors d'une discussion entre intellectuels, un seul mot peut fermer les portes. Si un des individus juge qu'un mauvais choix de mot (mauvais encodage contenu/vecteur) discrédite l'énoncé (ou pire, l'individu au complet) alors il sera barré. De façon irréversible, peut-être.

De la même façon, si un individu utilise constamment un vecteur émotif, il pourrait se buter au blocage d'une certaine catégorie d'individus... et passer comme dans du beurre le bouclier de d'autres individus. Le cinéma est un bel exemple, ici. L'effet de vecteur émotif (avec le choix musical en soutient, ou autre..) est parfaitement capté par certain et violemment rejeté par d'autres.


D'un point de vue beaucoup plus philosophique: Pourquoi, alors, est-ce si compliqué ?

Pourquoi n'avons nous pas immédiatement la capacité d'entrer facilement en contact avec tous les individus, sans toute cette ''inefficacité'' de confrontation vecteur/bouclier ?

Pourquoi la ''vérité'' ne pourrait pas se frayer un chemin, sans encombrement ?

Parce que la vérité est une illusion.

Parce que le contenu ''acheter X produit'', lancé dans le vecteur de la pub, n'est peut-être pas en accord avec votre pattern de survie. C'est la ''vérité'' d'un autre, pas la vôtre.

Tous ces micro-ajustements sont nécessaires pour évoluer. Parce que si tout serait instantanément en mouvement, propulsé par n'importe quel contenu, l'implosion serait inévitable, provocant l'arrêt de tout mouvement.

L'effet de filtre est ce qui assure notre survie collective, donc individuelle.


Le combat perpétuel entre le vecteur et le bouclier est ce qui assure l'évolution, donc la vie.





* Je considère avoir à peine effleuré le thème du Vecteur. Mais je vais survoler les deux autres avant de creuser plus loin.

vendredi 20 août 2010

jeudi 19 août 2010

Question aux célibataires

Vous, là, les célibataires...

Je vous pose une question un peu farfelue:

Combien seriez-vous prêt à payer pour être mis directement en contact avec quelqu'un de compatible avec vous, au point de vouloir passer votre vie avec cette personne ?

Ajoutez à cela une clause de remboursement complet, si, pour n'importe quelle raison, un jour, vous ne seriez plus avec cette personne.

Bref, hop! Contact magique, instantané et garanti avec l'âme soeur.

Quels genres de sacrifices seriez-vous prêt à faire ?

mercredi 18 août 2010

Citation d'après-midi #9


''La force qui, semblable à la gravitation, nous incite à rechercher notre bien-être ne peut être contenue que par les obstacles qui lui sont opposés.''


- Cesare Beccaria

Évolution. Analyse #1

Il y a de ces thèmes qui m'inspirent beaucoup.

L'analyse communication fera l'objet de plusieurs suites et il en sera de même pour cette nouvelle série sur le thème de l'évolution.

Voilà qu'après les réactions en rapport avec mon billet sur le capitalisme, le Barbare Érudit me répond via son blogue.

Décidément, la pause hamburger n'aura pas fait long feu. Moi qui voulais broutiller pendant quelques jours... Eh non. Nul repos pour le guerrier.

Je vous invite à aller lire son billet en entier, puis de revenir ici lire la suite, parce que je n'ai pas envie de tout copier-coller. Je ne vais prendre que l'essentiel, ce qui pourrait nuire à votre compréhension si vous n'avez pas suivi le débat depuis le début...


'' OK. Donc, si je comprends bien, le capitalisme, c’est la version « société humaine » de l’évolution et de la sélection naturelle. ''

Non.

''la structure capitaliste dans son essence'' est ce que j'ai dit.

J'ai aussi, dès le début, spécifié que les mots n'avaient pas la même signification pour tous, ce qui nuisait à la compréhension, à la communication. Le terme ''capitalisme'' est probablement galvaudé. Et peut-être irrécupérable pour beaucoup d'individus. J'utilise le terme à défaut d'autre chose. Un point de référence est nécessaire et c'est celui là que je prend.

Je tentais de démontrer, donc, que l'idée de base du système capitaliste était calquée sur certains mécanismes de la nature, dont la sélection naturelle. Le plus fort survit, le plus faible disparait.

Je disais, aussi, que l'utilisateur de tout système était le premier à souffrir de ses inaptitudes. La survie passe par l'adaptation, donc le mouvement.

Si 100% d'une population utilise MAL un système, même structurellement parfait en tout point, le système pourrait alors être pointé du doigt comme étant défaillant.

Le capitalisme, tel que nous le connaissons actuellement, est le seul système social-économique qui soit en croissance sur notre planète. La fulgurante ascension de la Chine tient précisément de la greffe à leur système communiste. Qui va d'ailleurs mourir, à terme.

Il est fort probable que le capitalisme évolue vers quelque chose qui sera appelé différemment, mais l'idée de base restera la même. Simplement, les utilisateurs comprendront mieux comment l'utiliser et évolueront, également.


'' Premièrement, il est faux de dire que le pauvre l’est simplement à cause de sa contribution à la société de la même manière qu’il est faux de dire qu’un riche ne l’est qu’à cause de sa contribution à la société.
Mon chum oublie ici quelque chose de tout à fait fondamental dans cette histoire. Le premier facteur de richesse et de pauvreté des individus est leur origine, et ça, loin devant toute contribution qu’il ou elle peut apporter à la société. Je m’explique.Si on nait au Congo en plein milieu de la savane dans une tribu quelconque, les chances de devenir riche sont à peu près nulles. De la même manière que le fait de naître dans une richissime famille propriétaire de nombreuses compagnies dont le succès ne se dément pas diminue sensiblement les chances de devenir pauvre à l’avenir. Et je pèse mes mots ici.
Nous ne naissons certainement pas égaux devant le capitalisme. ''


Voilà qui est intéressant.

Je vous attendait, cher argument! Entrez, entrez!

J'ai glissé une petite phrase dans mon billet ''Société'', qui se lit comme suit:

''Encore une fois, impossible de jeter le blâme sur les autres alors que les outils sont accessibles à tous les individus venant d'une génération/lignée/société qui a été placée en situation de force par sélection naturelle.''

Là où, à son tour, mon cher Barbare Érudit oublie quelque chose de fondamental.

Nous, en tant qu'humain, en tant qu'organisme vivant, sommes le CUMULATIF de nos ancêtres. Et, croyez-moi, ça remonte pas mal plus loin que votre arrière-arrière grand papi. Je vous invite, au passage, à lire l'excellent numéro du mois de juin de Science & Vie, titré ''D'où venons nous ?''.

En effet, des choix ont été faits, il y a des dizaines de milliers d'années, par vos ancêtres, qui sont possiblement les miens aussi, et qui ont complètement changés le parcours de l'évolution humaine. Ces choix, toujours avec comme objectif la survie, ont encore des répercussions. Et même, plus que jamais.

Une de ces répercussions est le lieu où nous habitons. Ainsi que la situation géo-climatique qui va avec.
Certaines populations ont choisies de migrer en dehors des zones difficiles. D'autres ont décidées de rester.

Ces choix influent sur tout: la nourriture (animaux, végétaux, agriculture, etc..) , la sécurité (chaleur/froid intense, inondations, tremblements de terre, etc..) et plusieurs autres aspects connexes qui font en sorte qu'un endroit est meilleur que les autres pour l'évolution de l'homme, généralement parlant.
La plupart des grandes villes sont construites en des endroits qui réunissent beaucoup de conditions gagnantes. Ce qui en fait, par contre, des endroits aussi très recherchés et (qui étaient) potentiellement visés par les guerres de pouvoir. Autre facteur, d'ailleurs, qui a son influence.
Comme celui de la masse critique et du facteur de promiscuité que procure une haute densité de population (grande ville/pays), mettant en contact plus intensément les individus, pouvant provoquer un avantage sur l'évolution à long terme, versus les individus géo-socialement isolés.

Le type de point que le Barbare Érudit avance est celui de l'individu qui ne pense qu'avec peu de recul et d'objectivité, au temps présent, sans saisir tout l'implication de la vie dans notre monde.

Vous n'êtes pas seulement vos choix. Vous êtes celui de vos ancêtres, eux même dépendants de ce qui est arrivé avant que l'humanoïde en soit un.

Tout est une très longue continuité et VOUS n'êtes pas la finalité de ce processus.

Bien évidemment, l'haïtien qui nait dans ce pays, juste avant un tremblement de terre, subit une situation que nous qualifions d'horrible. Et ça l'est, horrible.

Injuste ?

Non.

Pourquoi les parents de cet enfant habitaient encore là ? Alors que des immigrants haïtiens viennent s'installer au Québec ou ailleurs pour aspirer à une vie meilleure (avec succès, visiblement) ?

Parce qu'il faut avoir une situation et des moyens pour quitter le pays. Me direz-vous.

Alors, pourquoi les parents des parents n'ont pas été en mesure de se battre pour les avoirs, ces moyens ?

Vous pouvez remonter aussi loin que vous le voulez, sur le continent africain dans le cas qui nous occupe, et vous verrez toujours une situation où la sélection naturelle à frappée... Ce qui a été enlevé aux uns a bénéficié les autres.

Le petit gosse de riches part dans la vie avec une avance théorique. Parce que ses ancêtres se sont battus précisément pour ça. Vous faites exactement la même chose avec vos enfants. Vous souhaitez leurs offrir la meilleure situation possible. Selon votre point de vue.
Rien ne garanti cependant que votre enfant gagnera à la sélection naturelle. Mais, instinctivement, et peut-être consciemment, vous tentez d'aider votre lignée. Rarement -voire jamais- avec une perspective autre qu'individuel...



Je disais que la lutte contre la pauvreté est un leurre.

Mais la lutte contre la souffrance et la survie ne l'est pas. Et la nuance est importante à faire.

La pauvreté est directement lié à un pattern de comparaison. Nous sommes toujours le pauvre, ou le riche, pour quelqu'un, quelque part.

Ce que nous voulons, vraiment, c'est assurer notre survie. C'est de pouvoir se nourrir, se mettre à l'abri et se reproduire. Le tout, en limitant la souffrance pour le faire. Vous pensez peut-être que vous êtes au dessus de tout ces trucs, mais non. Regardez tout ce que vous faites dans une journée, et c'est essentiellement relié à: vous nourrir, assurer votre sécurité et vous reproduire. Tout en limitant la souffrance, et les efforts, pour le faire.

Voilà que la force du concept dans le capitalisme apparait. Grâce au mouvement engendré par l'obligation d'être le plus fort pour améliorer sa situation, nous trouvons également une multitude de solutions dont bénéficierons inévitablement TOUS les humains de la planète, actuels et futurs.

Les plus forts, motivés par des aspects individuels -incluant la vue peu alléchante des faibles-, trainent également avec eux, dans leur sillage, la collectivité. C'est évidemment très visible en observant sur une longue période de temps, encore une fois au delà d'une perspective individuelle...

Certains cyniques se plaisent à dire que l'homme ne change jamais, que le monde est de plus en plus cinglé, que notre époque n'a jamais été aussi pire, et patati et patata.

C'est totalement faux. C'est exactement le contraire.

La classe ouvrière, à notre époque, baigne dans un confort que même les bourgeois d'il y a quelques centaines d'années n'auraient pu avoir en rêve. Les populations les plus pauvres de la planète en ce moment sont mieux outillées pour survivre que les plus forts humanoïdes d'autrefois. L'espérance de vie ne cesse d'augmenter, peu importe les classes sociales.

D'ailleurs, le seul fait que la population mondiale soit en croissance exponentielle, suffit à prouver que jamais auparavant le genre humain n'avait été aussi dominant sur terre.

Ce qui nous amène à l'autre point. Ou plutôt à un des points initiaux: la survie.

Déjà, de timides discussions voient le jours à propos de la surpopulation, et de ses effets pervers. Sur le réchauffement climatique, entre autres... On commence, sans trop faire de bruit, à penser que faire des enfants c'est une chose qui devrait être ''contrôlé''.

Voyez le potentiel de problème s'élever à l'horizon ? Moi, si.

Le choix dramatique.

Qui choisir ?

Sa propre lignée ou celle du pauvre petit africain ?

Poser la question, c'est y répondre.


Ne jamais sous-estimer le combat de la vie.

mardi 17 août 2010

Société.

Quelques réactions après la parution du billet '' Capitalisme ''.

Je n'avais pas prévu faire une suite ou '' Capitalisme: analyse #2 '' de ce billet et je n'en ferai pas non plus. Je tente d'explorer un sujet connexe et je nomme donc ce nouveau billet '' Société ''. Voyez d'ailleurs la wiki-définition du terme, qui englobe beaucoup de sujets.

'' La société (du latin socius : compagnon, associé) est l'« ensemble des modèles d'organisation et d'interrelation, des individus et des groupes, des associations, des organisations et des institutions qui concourent à la satisfaction concertée des besoins de la collectivité.» (Joseph Fichter) ''


Donc, voici quelques unes des réactions que j'ai reçues jusqu'à présent, suivies de mes réponses:


Citation provenant du billet:

" Celui qui est riche l'est parce que la société a décidée que la rétribution pour les efforts faits par l'individu méritaient telle ou telle récompense monétaire. "


Réaction de PierreG:

''Je pense que ce n'est plus vrai rendu à un certain niveau de rétribution. Je parle des banques et aux grandes sociétés. Les salaires, bonis et autre avantages sont à mon avis (et pour plusieurs aussi) démesurés. Je crois qu'à ce sujet le système dérape....et pas à peu près. Je ne pense pas que ce soit la société qui décide de la rétribution ici....et même pas la plupart des actionnaires.''

C'est tout simplement la loi de l'offre et de la demande qui agi, à ce moment là.

Prenons un sujet perçu plus positivement, disons, que les présidents de sociétés et les banquiers: les sportifs professionnels.

De mon point de vue purement personnel et subjectif, je trouve que la société dérape lorsqu'elle décide de rétribuer des millions de dollars pour un individu qui participe à la glorification d'exploits physiques, alors que les exploits intellectuels devraient être tout autant récompensés sinon plus.

Mais, visiblement, dans la société où je vis, mon point de vue est (très) minoritaire.

Est-ce, seule, la responsabilité des propriétaires d'équipes sportives que ces contrats millionnaires accordés à gauche et à droite ?

Bien sûr que non.

Du point de vue du proprio, c'est une question de survie. Il doit se battre contre les autres équipes (corporations) qui veulent -aussi- gagner le championnat. Quête de victoire fortement appuyée par une large part de la population. Il doit alors accepter le fait que la demande excède l'offre et que les meilleurs athlètes du monde font l'objet de surenchères.

S'il veut avoir la meilleure équipe, il doit en payer le prix. Ne pas tenter d'avoir la meilleure équipe l'expose inévitablement à des problèmes de survie.

Exactement le même principe s'applique pour les cadres supérieurs. Les meilleurs sont difficiles à trouver... et à garder. Si vous le voulez dans votre équipe, vous devez l'attirer avec quelque chose de plus tentant que la compétition.

Si vous êtes 10 millions à faire votre métier et que vous le faite de façon correcte, mais sans vous démarquer des autres, vous n'avez rien à proposer de plus pour faire monter votre valeur. Si, en plus, le marché dans lequel vous êtes ne justifie pas de dépense supplémentaire, votre valeur plafonnera.

Les cadres supérieurs qui ont une grande valeur sur le marché offrent donc précisément la même chose que les grands athlètes, les chanteurs vedettes et les stars de cinéma: quelque chose de rare et de très en demande.

C'est définitivement la société qui provoque cette demande... et qui doit vivre avec la rareté de l'offre.



Une réaction de Stoïk:

''J'aime bien l'analogie avec l'informatique. Sauf que ce n'est pas l'utilisateur le plus gros problème à mon avis, mais bien qu'il y a une petite bande de fins fineaux qui se gardent le code source du système d'exploitation pour eux seuls, afin de s'en mettre plein les poches.

À quand une version Linux du système capitaliste?
''


L'utilisateur c'est AUSSI celui qui code, dans l'analogie.

En fait, c'est les systèmes socialistes/communistes/monarchiques qui se gardent le code source, justement.

Encore une fois, impossible de jeter le blâme sur les autres alors que les outils sont accessibles à tous les individus venant d'une génération/lignée/société qui a été placée en situation de force par sélection naturelle.

C'est l'incapacité des individus (et le manque d'effort pour apprendre/faire) qui est à blâmer.
L'exemple de la plateforme Linux démontre précisément que n'importe qui se donnant la peine peut coder pour ses propres besoins.
Les "fins fineaux", comme tu dis, détiennent seulement une situation de pouvoir, fatalement temporaire et révocable, accordée par les autres individus.

Aucune situation de pouvoir n'est éternelle, comme l'histoire nous l'a constamment démontrée...




Suite de la réaction de Stoïk:

'' Un système parfait devrait inclure tout ceux qui font les efforts nécessaires pour être dedans
et quand t'es dedans, tu devrais pouvoir contribuer à son évolution. Mais ce n'est pas ça qui se passe, le code source du système est hautement protégé. En protégeant le code, l'élite maintient artificiellement un rapport de force avec les autres membres, ce qui est à mon avis injustifiable. Ils devraient être expulsés du système juste pour ça, avant qu'ils ne le fassent tomber eux-même par leur cupidité. Ce que je veux surtout mettre en lumière est que le système capitaliste a des fondations que seule une élite mondiale peut modifier, laissant à tout le reste du monde que la possibilité de se greffer en périphérie du "noyau" du système. ''


La seule référence crédible de "système parfait", si une telle chose existe, c'est la nature.

Et dans la nature, même si les gazelles font des efforts pour ne pas se faire bouffer par les tigres, elles peuvent se faire bouffer quand même. Et si un jour toutes les gazelles se font bouffer et que la race s'éteint, alors c'est que les efforts n'auront pas étés suffisants pour assurer la survie de la race. Point à la ligne.


"L'élite mondiale" est en relation directe avec le mécanisme de sélection naturelle. Le plus fort l'emporte et le plus faible se fait éliminer. C'est le seul et unique moyen d'assurer la survie de la société par l'évolution et la continuité.
Si tu restes en périphérie, c'est que tu choisis de le faire. Peu importe l'excuse que tu donnes.


La fascination vis-à-vis le concept du héros tient précisément à l'idée qu'un individu puisse affronter une situation d'apparence insurmontable, de manière individuelle, et vaincre.

''Selon les cultures, un héros est un demi-dieu, un personnage légendaire, un idéal, un surhomme ou simplement une personne courageuse, faisant preuve d'abnégation.''


Le seul fait d'exister t'assure de contribuer à l'évolution, généralement parlant. Et ta mort, également, sert de contribution. À titre d'avertissement pour tes semblables, en vue de corrections futures, ou de "nourriture" pour les autres (au sens propre ou figuré). L'homme n'est pas l'aboutissement ultime de la vie simplement parce que c'est nous qui sommes au sommet de la chaine alimentaire, sur cette planète et à cet époque. Prendre pour acquis la permanence de notre existence est une erreur. Nous sommes toujours liés à la survie, et peut-être plus que jamais...



Réaction de ArnaudB:

''Aevus, es tu prêt à pousser ta loi du plus fort (le tigre mange la gazelle) jusqu'au concept de l'état totalitaire (le plus fort mène)?
Cette loi du plus fort est très individualiste à mon avis, à l'image en effet du capitalisme actuel ( ou de ce que j'en comprend..)
Est-ce un reflet de la nature? je ne crois pas, je te citerais en exemple les loups par exemple qui vivent en horde et pour la horde, mais mieux encore, les fourmis ou les abeilles...
Des milliard de gens crèvent de faim sur la planète, doit on laisser aller cette sélection naturelle?
Idem près de chez nous pour les handicapés, les malades, les vieux, tout un poids pour une société d'un point de vue économique.... ''


La question n'est pas tant de savoir si l'on doit laisser aller cette sélection naturelle, mais de se questionner à savoir si nous sommes en mesure de l'arrêter.

Tenter de stopper l'évolution est non seulement une vicieuse illusion mais provoque de dangereuses situations pour ceux qui ont une chance de survie. Il suffit d'observer la nature pour comprendre ce principe:

Si un individu affaibli le groupe (ou est perçu comme une menace) il sera retranché du clan. Souvent de façon brutale et sans aucune forme de regret ou même d'hésitation.

L'homme, parce qu'il a évolué socialement, éprouve de l'empathie. Il se reconnait dans la souffrance des autres. Il partage la souffrance des autres lorsqu'il l'a voit. Plus le contact est intime avec cette souffrance, plus il l'a vit profondément. Et des études ont prouvés que certains animaux, tel les singes, développaient également ce genre de réflexe.

Ce qui est fascinant, c'est que la souffrance vécue par empathie est directement lié à l'image que l'individu a de cette souffrance, et non de la sensation réelle de la souffrance vécue par celui que l'on observe.
La proximité avec un handicapé peut provoquer une sensation de souffrance par empathie, de même avec un mendiant, croisé dans un pays pauvre.
Cette souffrance empathique se fait toujours en rapport avec notre propre perspective et non la sienne. On ne s'intéresse pas vraiment à sa souffrance à lui, mais plutôt à la perception générale de la chose, de notre point de vue. Ce qui provoque souvent des émotions intenses et difficiles à repousser, tel la peur, la colère et la culpabilité. Il est même fréquent d'aller jusqu'à éprouver de la souffrance pour quelqu'un ou quelque chose ne vivant aucune souffrance réelle.

Donc, la société, incapable de surmonter cette souffrance empathique, décide, jusqu'à un certain point, de combattre la sélection naturelle. Nous en faisons autant qu'il est possible d'en faire avant que notre propre survie entre en ligne de compte. Et elle fini toujours par le faire, peu importe les détours que nous faisons.

lundi 16 août 2010

Fubiz.

Rarement un site web m'accroche au point d'avoir le goût d'y revenir sur une base régulière.

Le site Fubiz.net est un de ceux là.

Bilingue, épuré, esthétiquement réussi et rempli de contenu artistique. Un beau projet où le français se mêle parfaitement avec l'anglais.

Un seul coup d'oeil à la Mosaïc suffit à convaincre.

Citation d'après-midi #8


''Il y a un thème dont je suis conscient et qui se retrouve dans tous mes films : l’échec de la communication.''


- Stanley Kubrick

dimanche 15 août 2010

Capitalisme.

Un des problèmes majeurs avec le moyen de communication humain qu'est le langage écrit ou parlé, c'est que les mots n'ont pas la même signification pour tous. Ce qui se traduit par une incompréhension parfois gênante du sujet.

Prenons le capitalisme.

Le mot lui-même fait résonner, chez certaines personnes, les cloches de la haine. Comme si le système capitaliste était responsable de tous les maux de notre époque.

Non seulement c'est faux, mais en plus j'affirme que le système capitaliste est l'un des meilleurs outils que l'homme a entre ses mains à l'heure actuelle pour évoluer, au sens large.

Mais avant toute chose, voyez la wiki-définition:

''Le mot capitalisme désigne un système économique et social dont différents auteurs donnent des définitions différentes (...)''

Le ton est donné: il n'y a pas consensus concernant la définition exacte, tant le sujet semble complexe.

Et pourtant, l'idée de base, la structure capitaliste dans son essence, est d'une simplicité ahurissante. Le concept même est calqué sur la nature. Et plus précisément sur l'évolution et la sélection naturelle.

En effet, à une époque et dans un monde comme le notre, où les plate-formes de communication ne sont plus un frein aux échanges de base, il est impératif d'avoir un système organisationnel efficace. Très rares sont les sociétés qui peuvent de nos jours vivre en vase clos. La planète entière a des besoins à combler, à tous les niveaux, et les solutions peuvent venir de n'importe où.

Le système capitaliste est tout simplement une structure permettant d'organiser, de canaliser et de réguler ces milliards d'échanges, indispensable au mouvement, à la vie.

Je me plait à dire que le système capitaliste c'est comme le système informatique: c'est toujours l'utilisateur le problème. Comme avec tout système, l'utilisateur est la première victime de ses incapacités.

Inutile de continuer l'explication sans parler de la monnaie, instrument de paiement, intimement lié au système capitaliste. L'homme, pour s'organiser dans ses échanges, a rapidement délaissé le troc, étant beaucoup trop limitatif et inefficace. D'ailleurs, si vous avec des doutes à propos de la pertinence de mes propos, je vous invite à lire ce chef d'oeuvre de Greg, qui devrait être obligatoire dans les écoles, tant la vulgarisation est incisive.
La monnaie a comme but d'accorder une valeur symbolique, reconnue par tous les participants d'échanges présents et futurs.

Maintenant, comment un individu peut-il amasser de ce fameux symbole monétaire ?

En monnayant ses efforts.

L'individu accepte d'offrir le fruit de ses aptitudes en retour d'un montant négocié. Lequel permettra à son tour de négocier le fruit des aptitudes des autres, et ainsi de suite, de manière infinie.

Il n'y a aucune inégalité autres que celles que la société permet.

Le pauvre est pauvre parce que, ultimement, la société en général juge que sa contribution à son égard est très faible ou nulle. C'est la sélection naturelle dans toute sa splendeur, appliquée à l'échelle sociétaire, selon les règles que la société dicte elle-même, sur elle-même.

Celui qui est riche l'est parce que la société a décidée que la rétribution pour les efforts faits par l'individu méritaient telle ou telle récompense monétaire. Et comme le système s'auto-régule avec une efficacité toujours grandissante, grâce à la mondialisation et surtout la loi de l'offre et de la demande, le système est condamné à une précision croissante dans l'attribution des valeurs d'échange.

Pourquoi le capitalisme serait un système supérieur, globalement, au système communiste, par exemple ?

Tout simplement parce que si vous n'offrez pas de motivation aux individus pour faire des efforts, ils n'en feront pas (déresponsabilisation). C'est une des lois immuables en biologie, celle de l'économie d'effort, d'énergie dépensée, dans le but toujours prioritaire d'assurer la survie à court terme.

Dans une société où les gens peuvent décider de ne pas socialement participer à l'effort collectif, sans conséquence fâcheuse au niveau de la survie, il y aura automatiquement un contre-coup au niveau de la productivité d'ensemble, donc des échanges, donc des besoins, donc, ultimement, à la survie de la dite société. Groupe social fatalement en compétition avec d'autres sociétés et/ou formes de vie luttant également pour leur survie.

En quoi consiste ce contre-coup ?

Au fait que, simultanément, les gens n'ayant pas les capacités de répondre aux besoins de la société n'aillent aucune motivation à développer les aptitudes ou à en offrir le fruit... Et, que les gens ayant l'ambition d'offrir leurs aptitudes, voyant que le mérite est fortement dilué ou carrément non rétribué socialement, décident de limiter leur participation, pourtant essentielle à la bonne marche de la société.

Si, du jour au lendemain, nous pourrions observer une population entière vivre l'égalité absolue, sans contact extérieur (qui mettraient automatiquement en péril cet équilibre), avec un salaire fixe pour tous et une structure qui forcerait l'égalité à tout les points de vue possibles... Nous pourrions voir, dans un court laps de temps, cette population imploser et s'effondrer sur elle-même. Les individus ayant des aptitudes et des ambitions autres que la simple survie voudraient immédiatement fuir. Laissant une surcharge de travail toujours grandissante pour les participants restants. Jusqu'à ce que le point d'équilibre devienne insoutenable.

La lutte contre la pauvreté est un leurre.

La société 100% égalitaire, en plus d'être une parfaite utopie, est une illusion du bonheur. C'est, au contraire, auto-destructif au niveau évolution et contraire aux lois de la nature, qui sont, je dois le rappeler, froides, mécaniques et non dictées par les émotions ou le jugement arbitraire.

En tant qu'êtres vivants, nous sommes condamnés à avoir des besoins à répondre pour assurer notre survie. Nous sommes donc condamnés également au mouvement. Si ce mouvement est inéluctable, un système pour l'organiser est essentiel.

Les individus qui refusent ce système sont les individus qui s'opposent au mouvement, donc qui refusent la vie.


AJOUT 17 AOÛT '10:

Plusieurs réactions de lecteurs suite à la publication de ce billet.
J'y répond ici: Société.


AJOUT 18 AOÛT '10:

Autre réaction, où l'on remet sérieusement en doute mes affirmations. Ma réponse dans ce nouveau billet: Évolution. Analyse #1

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Citation d'après-midi #7


''Face au réel, ce qu'on croit savoir clairement offusque ce qu'on devrait savoir. Quand il se présente à la culture scientifique, l'esprit n'est jamais jeune. Il est même très vieux, car il a l'âge de ses préjugés. Accéder à la science, c'est, spirituellement, rajeunir, c'est accepter une mutation brusque qui doit contredire un passé.''


- Gaston Bachelard

samedi 14 août 2010

vendredi 13 août 2010

Citation d'après-midi #5

''On meurt toujours trop tôt - ou trop tard. Et cependant la vie est là, terminée [...]. Tu n'es rien d'autre que ta vie.''

- Jean-Paul Sartre

Blogue. Analyse #9

Ma dernière analyse-blog date du 24 juillet. Déjà.

J'y parlais, quasi-émotivement, de l'aspect thérapeutique de mon initiation au format blogue.

Je me suis un peu calmé depuis... Comment ils appellent ça déjà ? La phase d'acceptation ? Ouin, eh bien c'est ça. J'accepte. Ch'sais pas trop quoi encore, mais j'accepte.

Ces temps-ci, je dois surtout accepter d'avoir le goût d'écrire sur des sujets fort stimulants sans pouvoir le faire, faute de temps, faute d'énergie.

Je ne crois pas me mettre une pression insensée pour le niveau de rédaction, car je crois beaucoup en la spontanéité (comme ce billet, d'ailleurs) et je ne crains nullement de me faire pointer du doigt par les ayatollahs de la langue, comme vous le savez déjà... (D'ailleurs, ce concours est toujours ouvert. Avis aux intéressés).
Cependant, je me dois d'être dans un mood inspiré pour extérioriser ma pensée sur des sujets complexes, pointus et finalement assez arides... Une formulation de phrase mal peaufinée et je risque de manquer la cible. Un ton trop sérieux et je risque d'être rébarbatif. Une vulgarisation mal balancée et je risque de trop diluer le contenu.

Bref, nous sommes loin des ''OMG!!1! LOL trop cool un bloge!1!''. C'est vraiment une job à temps plein c'truc là, et foutrement mal payée de surcroit. Mais, hey! J'aime ça. Je ne vous lâcherai pas, chers 12 lecteurs assidus. Eh oui, DOUZE. Malade, hein ? Mine de rien, je me bâtis une clientèle de plus en plus fidèle. Comme d'habitude, certains me lisent parce qu'ils me trouvent un peu con alors que d'autres n'ont absolument rien d'autre à faire. Mais je vous accepte comme vous êtes. D'ailleurs, j'ai pas le choix.

Donc ?

Donc: extension de contrat jusqu'au 31 décembre pour ce blogue. Les citations d'après-midi sont toutes préparées et planifiées jusqu'à la fin de l'année, anyway... Et préparez-vous à faire d'autres plongées en eaux profondes dans les prochaines semaines, j'ai plusieurs sujets en tête.

D'ici là, n'oubliez surtout pas de profiter du restant d'été. Le stock d'Halloween va sortir bientôt et qui dit Halloween dit Nowel pis qui dit Nowel dit neige pis... ahhhh, you know the drill!

jeudi 12 août 2010

Citation d'après-midi #4


''La connaissance tue l'action, pour agir il faut être obnubilé par l'illusion.''

-
Friedrich Nietzsche

mardi 10 août 2010

Citation d'après-midi #3

''Moins les cultures humaines étaient en mesure de communiquer entre elles et donc de se corrompre par leur contact, moins aussi leurs émissaires respectifs étaient capables de percevoir la richesse et la signification de cette diversité.''

-
Claude Lévi-Strauss

Intellectuel v.s. Philosophe v.s. Geek

J'aime la définition sur Wikipedia du terme ''intellectuel''.

En particulier, la première partie:

''Un intellectuel est une personne dont l'activité repose sur l'exercice de l'intelligence, qui s'engage dans la sphère publique pour faire part de ses analyses, de ses points de vue sur les sujets les plus variés ou pour défendre des valeurs, et qui dispose d'une forme d'autorité. L'intellectuel est une figure contemporaine distincte de celle plus ancienne du philosophe qui mène sa réflexion dans un cadre conceptuel.''

Avoir à choisir une équipe, j'opterais sans l'ombre d'un doute pour celle des Philosophes. Voici la Wiki-définition du terme...

Je me vois moi-même beaucoup plus philosophe que intellectuel. En grande partie à cause de cet aspect conceptuel, précisément.

Difficile pour moi de ne pas faire de parallèle avec la photographie. Eh oui. Surprenant, non ?

Difficile aussi de ne pas inclure dans cette réflexion le groupe des ''geeks'' (ou techies, entre autres termes possibles...).

Je vois donc ces trois groupes comme des types de focales.

- Les Geeks = Macro/Télé-photographie (très en détail sur une petite surface)

- Les Intellectuels = Focale moyenne (perspective humaine, surface moyenne)

- Les Philosophes = Focale courte (grand angle, grande surface)


Habituellement, un individu a un mode de pensée plus axé sur l'un ou l'autre.

Prenons un exemple concret: L'ordinateur.

Le geek s'intéressera et voudra échanger sur les aspects très techniques de l'ordinateur, hardware ou software. Sur la machinerie dans ses détails, sur les capacités d'interface logiciel, etc... Il recherche surtout l'étude du détail.

L'intellectuel s'intéressera essentiellement à l'ordinateur pour son aspect outillage, sur ce qu'il peut en faire concrètement, selon ses besoins et désirs. Il recherche surtout le résultat par l'outil.

Le philosophe, de son côté, observera la place de l'ordinateur dans l'évolution de l'homme, son impact dans la société, les changements globaux sur une période de temps peut-être plus étendue. Il recherche surtout la vue d'ensemble, autant dans l'espace que dans le temps.


Vous pourriez appliquer ceci sur à peu près n'importe quel domaine et vous auriez des ''geeks'', des ''intellectuels'' et des ''philosophes''. Parcourez n'importe quel forum de discussions ayant un sujet rassembleur XYZ, et vous identifierez rapidement les membres typiques.

Aucun mode de pensée n'est meilleur que l'autre, tout comme aucun photographe sérieux ne pourrait affirmer qu'une longue focale est meilleure qu'une focale courte. C'est une question de complémentarité.

Souvent, le type intellectuel est un peu tiraillé entre le côté geek, de par sa technicalité froide et incisive, et le type philosophe, plus abstrait et élusif. On le voit à son travail constant à vouloir analyser en détail... tout en faisant des efforts -souvent tortueux- pour capter l'essence même d'un sujet dans le but de l'encapsuler. Malheureusement, tout comme en photographie, le seul moyen d'agrandir le champs de vision avec une lentille à focale moyenne, c'est de reculer... Et ce recul n'est pas toujours possible ou efficace. D'où l'inévitable compromis. Il veut à tout prix développer son opinion sur tous les sujets mais a tendance à fuir si la discussion devient trop précise (et objective) lorsque son côté geek ne peut suivre le rythme dans le détail technique. De même qu'il perdra intérêt si la discussion dérive vers le côté philosophique, qui lui fait perdre pied à terre.

Le type geek se fout pas mal du côté philosophe et utilise le côté intellectuel que si ça sert ses besoins. Il se nourrit de détails et une fois que tous les détails sont scrutés sur un sujet, fatalement pointu, il s'en lasse et passe à autre chose. Souvent, il s'en lasse lorsque l'effort impliquant la découverte de nouveaux détails est trop grande pour la satisfaction (subjective) obtenue en retour. Et comme il ne peut couvrir que de petites surfaces à la fois, il a suffisamment de surfaces disponibles pour meubler plusieurs vies... Il a habituellement des idées très arrêtées, affirmatives, mais que sur des sujets très précis.

Le type Philosophe se fout habituellement du monde des geeks, trouvant futile la recherche de détails sans comprendre la vue d'ensemble. D'ailleurs, le côté technique l'emmerde plus qu'autre chose. Cependant, il puise inévitablement du côté intellectuel pour s'ancrer dans le concret, ne serait-ce qu'au minimum requis pour analyser et communiquer. Il détient une vision d'ensemble potentiellement très juste, qui englobe n'importe quel sujet, mais a rarement des solutions précises, concrètes et applicables.


Ce texte, ce blogue en entier, puise définitivement sa source du côté philosophe. Et croyez bien que la ficelle intellectuelle qui nous relie est amincie au plus fort de mes capacités. Je tente, par la vulgarisation, les analogies et les pirouettes humoristiques, d'amener des sujets, autrement imbuvables, à quelque chose de plus accessible. Le danger, vous le devinerez, c'est de diluer le contenu, ou sa perception.
À force d'amincir, de dégraisser et de simplifier, vous pouvez également fragiliser... et faire casser le tout en mille miettes dans les mains d'un récepteur qui ne saura que faire de ce casse-tête.
http://www.wikio.fr