samedi 28 août 2010

Citation d'après-midi #14


''Les hommes sont vraiment absurdes. Ils n'usent jamais des libertés dont ils jouissent, mais ils réclament celles qu'ils n'ont pas ; ils ont la liberté de pensée, ils demandent la liberté de parole.''

-
Søren Kierkegaard

mercredi 25 août 2010

Citation d'après-midi #13

''On ne mesure pas la puissance d'une idéologie aux seules réponses qu'elle est capable de donner, mais aussi aux questions qu'elle parvient à étouffer.''

-
Günther Anders

mardi 24 août 2010

Citation d'après-midi #12

''Être profond et sembler profond. — Celui qui se sait profond s'efforce d'être clair ; celui qui voudrait sembler profond à la foule s'efforce d'être obscur. ''

-
Friedrich Nietzsche

dimanche 22 août 2010

Citation d'après-midi #11


''Il n'y a point d'entreprise plus difficile, plus douteuse, ni plus dangereuse que celle de vouloir introduire de nouvelles lois. Parce que l'auteur a pour ennemis tous ceux qui se trouvent bien des anciennes, et pour tièdes défendeurs ceux même à qui les nouvelles tourneraient à profit. Et cette tiédeur vient en partie de la peur qu'ils ont de leurs adversaires, c'est à dire de ceux qui sont contents des anciennes ; et en partie de l'incrédulité des hommes, qui n'ont jamais bonne opinion des nouveaux établissements qu'après en avoir fait une longue expérience.''

-
Nicolas Machiavel


samedi 21 août 2010

Communication. Analyse #2

J'ai longuement hésité.

Non pas à faire une suite à ma première analyse Communication, mais plutôt par quelle partie commencer entre les trois.

Finalement, j'ai décidé que ce serait celle du milieu, la partie ''B''.


Le Vecteur.


On m'a récemment fait la remarque comme quoi je m'éparpillais dans trop de directions à la fois. J'accepte cette critique et je vais tenter d'agir dès maintenant. Je demande tout de même votre indulgence si, par mégarde, j'en venais à colorier au delà des lignes...

Le vecteur, donc, est la partie d'entre les trois où l'individu a le plus de contrôle. Plus que le contenu, eh oui... Mais nous y reviendrons lors de l'analyse #3 ou #4...

Aucun vecteur n'est parfaitement efficace dans toutes les situations, avec tout genre de contenu et ''contre'' tous les boucliers existants. Le vecteur parfait et universel n'existe pas. Si tel serait le cas, nous ne serions même pas là pour en discuter... Mais ça aussi, c'est une toute autre histoire.

Voyez !? Je fais d'honnêtes efforts pour ne pas mitrailler dans toutes les directions! Je vous montre seulement le paysage au travers d'un hublot de Shinkansen, taquin que je suis...

(((FOCUS)))

Bon, merci Mike.

Toute forme d'extériorisation de contenu est un vecteur. Le langage parlé, écrit, non-verbal, la musique, le cinéma, l'art et même tous vos faits et gestes. Du moment où il y a un potentiel d'influence extérieur pour créer du mouvement.

Là où ça se complique, c'est que très tôt dans la vie, vous vous rendez compte que le vecteur, choisi et utilisé, peut se buter à un ou plusieurs boucliers, ciblés ou pas.

La crainte ultime de toute forme de vie intelligente (consciente de son existence) est de ne pas exister.
C'est à dire de ne pas avoir l'impression de créer de mouvement. Ou plus précisément, de ne pas être en mesure de perforer de bouclier avec son package contenu-vecteur.

On dit souvent que l'argent ne fait pas le bonheur. Et pourquoi ? Parce que le bonheur d'un individu ne peut se réduire à un outil (ce qu'est l'argent). Il peut, toutefois, permettre à l'individu une mobilité et une liberté d'action lui donnant accès à un développement de vecteurs plus puissants et/ou l'illusion de...

L'intelligence, c'est ce qui différencie l'organisme vivant utilisant 100% de ses capacités/énergies à la survie primaire (la survie physique, matérielle) à celui qui, aussitôt un certain stade d'assurance de survie physique atteint, accordera une part d'énergie au niveau plus élevé de survie. Plus structurelle, conceptuelle... Plus à long terme, dans la conscience d'exister.

Si vous êtes catapulté, à la seconde même, au milieu de la jungle, en pleine nuit, tout nu (!!) vous n'aurez évidemment aucun autre objectif que d'assurer votre survie à court terme. À TRÈS court terme. Ça, c'est le niveau 1 de la survie. Mais, lorsque vous êtes dans une situation où cette survie primaire de niveau 1 n'est plus à l'ordre du jour, donc pertinente à vos actions, vous montez les échelons... Vous êtes TOUJOURS en mode survie, mais à un niveau moins court terme, moins basic.

Damn it!!

Je suis en train de mitrailler partout, hein ?? Je me pogne moi-même en train de faire une brèche dans l'analyse Évolution #2 sans le vouloir... arrghhh! Je vous demandais plus tôt de faire preuve d'indulgence ? Voilà, faites en preuve, LÀ!

(((re-FOCUS)))


Le vecteur, donc. Outil dont personne ne peut se passer. Dont il fait usage constamment, tout le temps, partout, avec toute forme de vie possible.

Vous pouvez donc, du coup, imaginer qu'avec autant de vecteurs lancés de partout, vous en recevez vous aussi. Ils sont pour la plupart fortement filtrés, voire bloqués, par votre bouclier. Ce qui est un autre sujet dont je parlerais une autre fois.

Plus il y a de vecteurs et plus ils ont un coefficient de pénétration élevé, plus les boucliers deviennent efficaces, et plus les vecteurs s'ajustent en conséquence. C'est un peu le même principe que les virus et anti-corps; toujours en train de s'adapter en fonction de leurs capacités mutuelles... (can my violence conquer yours).

Un exemple parmi tant d'autres:

La publicité.

La publicité étant le vecteur d'un contenu terriblement simple; qui appelle au mouvement d'acheter. L'acte d'acheter quelque chose en particulier.

Les premières pubs devaient être diablement efficaces. L'individu n'ayant pas encore d'anti-corps pour filtrer ou contrer cette ''invasion''.

De nos jours ? Le niveau d'indifférence face au bombardement de publicité est tel qu'un annonceur doit faire des détours si énormes pour avoir un coefficient de pénétration somme toute extrêmement faible, qu'on se demande en bout de ligne si le contenu est vraiment livré ou si c'est seulement le vecteur qui à réussi à faire un atterrissage...

En effet: une pub efficace est-elle celle qui choque ? Qui fait rire ? Qui attire l'attention ?

...ou celle qui fait acheter quelque chose en particulier ?

Voyez la nuance ? Le danger d'un vecteur ''trop'' fort (ou plus précisément mal choisi/utilisé) est qu'il peut ne vivre que pour lui-même, et non en tant qu'outil qui a pour objectif de livrer un contenu. Le même principe s'applique pour tout vecteur (outil) dont le langage humain. D'ailleurs.


Lâchons l'aspect commercial et voyons comment cela se traduit au niveau échanges entre individus.

Tous les lubrifiants sociaux (politesse, humour, diplomatie, formalités, etc...) sont des vecteurs. Utilisés conjointement avec d'autres vecteurs, tel le langage verbal, écrit, non-verbal, etc...

Lorsque vous êtes en contact avec la caissière de l'épicerie, que vous répondez à son ''Comment allez-vous'' avec un ''Bonjour''... Vous savez pertinemment tous les deux, qu'elle ne vous demandait pas vraiment de vos nouvelles. Elle ne s'offusque même pas une seule miette de votre réponse qui n'a aucun rapport avec son questionnement.

Pourquoi ?

Parce que tout ce que vous voulez, à ce moment là, c'est de vous lancer mutuellement des vecteurs qui assureront la fluidité de votre échange, de votre mouvement (transaction commerciale, dans le cas qui nous occupe). La caissière peut, avec le ton de votre réponse, jauger votre humeur et potentiellement calibrer la suite de ses actions en fonction de... De votre côté, même si vous êtes irrité par l'aspect peu subtil et parfaitement superficiel de l'opération, vous jouerez le jeu. Vous jouerez le jeu parce que vous savez que de ne pas le faire pourrait provoquer une suite de conséquences dont vous n'avez aucunement envie.

Je vous l'explique, là... Vous comprenez peut-être exactement de quoi je parle et vous souriez de la situation un peu absurde... Et pourtant, à votre prochaine visite à l'épicerie, vous le ferez par automatisme, par obligation, oserais-je même risquer d'affirmer..
Essayez, pendant une seule journée de contacts sociaux, de court-circuiter tout ces petits jeux à l'apparence futiles, et vous verrez les conséquences... Poussé à l'extrême dans le temps, vous pourriez subir une isolation sociale complète, ce qui va à l'encontre de vos réflexes de survie. Mais je suis bon prince, je vais éviter de vous parler de votre illusion de liberté. Pour le moment. (hihihi how's the Shinkansen ride so far ?)

Le vecteur devra donc être choisi. L'expérience s'acquiert avec le temps, au contact de diverses situations de vie. Vous savez, par exemple, utiliser un type de ton avec certains types d'individus plutôt que d'autres. Vous prenez conscience des effets de chacun des vecteurs possibles, sur différents types de boucliers, pour différents genres de contenu à livrer.

Vous n'en avez pas conscience sur le moment, mais une foule de micro-détails, en apparence anodins -et peut-être même inexplicables en mots- font une différence énorme.
Pour un sujet complexe, nuancé, lié à la mémoire ou l'émotivité, une seule ''erreur'' peut vous bloquer l'accès à un individu.

Je mets ''erreur'' entre guillemets parce que le concept d'erreur est ici fort subjectif voire même illusoire. En effet, ce n'est pas tant une erreur qu'un ajustement ou ''setting'' en anglais. L'erreur vous empêchant de livrer un message chez quelqu'un peut précisément être la clé d'entrée pour un autre. D'où la complexité de la chose. Ce qui n'empêche en rien certaines règles de base au niveau vecteur d'être objectivement meilleures que d'autres, en fonction de certains types de boucliers visés, dans certains situations données.

Lors d'une discussion entre intellectuels, un seul mot peut fermer les portes. Si un des individus juge qu'un mauvais choix de mot (mauvais encodage contenu/vecteur) discrédite l'énoncé (ou pire, l'individu au complet) alors il sera barré. De façon irréversible, peut-être.

De la même façon, si un individu utilise constamment un vecteur émotif, il pourrait se buter au blocage d'une certaine catégorie d'individus... et passer comme dans du beurre le bouclier de d'autres individus. Le cinéma est un bel exemple, ici. L'effet de vecteur émotif (avec le choix musical en soutient, ou autre..) est parfaitement capté par certain et violemment rejeté par d'autres.


D'un point de vue beaucoup plus philosophique: Pourquoi, alors, est-ce si compliqué ?

Pourquoi n'avons nous pas immédiatement la capacité d'entrer facilement en contact avec tous les individus, sans toute cette ''inefficacité'' de confrontation vecteur/bouclier ?

Pourquoi la ''vérité'' ne pourrait pas se frayer un chemin, sans encombrement ?

Parce que la vérité est une illusion.

Parce que le contenu ''acheter X produit'', lancé dans le vecteur de la pub, n'est peut-être pas en accord avec votre pattern de survie. C'est la ''vérité'' d'un autre, pas la vôtre.

Tous ces micro-ajustements sont nécessaires pour évoluer. Parce que si tout serait instantanément en mouvement, propulsé par n'importe quel contenu, l'implosion serait inévitable, provocant l'arrêt de tout mouvement.

L'effet de filtre est ce qui assure notre survie collective, donc individuelle.


Le combat perpétuel entre le vecteur et le bouclier est ce qui assure l'évolution, donc la vie.





* Je considère avoir à peine effleuré le thème du Vecteur. Mais je vais survoler les deux autres avant de creuser plus loin.

vendredi 20 août 2010

jeudi 19 août 2010

Question aux célibataires

Vous, là, les célibataires...

Je vous pose une question un peu farfelue:

Combien seriez-vous prêt à payer pour être mis directement en contact avec quelqu'un de compatible avec vous, au point de vouloir passer votre vie avec cette personne ?

Ajoutez à cela une clause de remboursement complet, si, pour n'importe quelle raison, un jour, vous ne seriez plus avec cette personne.

Bref, hop! Contact magique, instantané et garanti avec l'âme soeur.

Quels genres de sacrifices seriez-vous prêt à faire ?

mercredi 18 août 2010

Citation d'après-midi #9


''La force qui, semblable à la gravitation, nous incite à rechercher notre bien-être ne peut être contenue que par les obstacles qui lui sont opposés.''


- Cesare Beccaria

Évolution. Analyse #1

Il y a de ces thèmes qui m'inspirent beaucoup.

L'analyse communication fera l'objet de plusieurs suites et il en sera de même pour cette nouvelle série sur le thème de l'évolution.

Voilà qu'après les réactions en rapport avec mon billet sur le capitalisme, le Barbare Érudit me répond via son blogue.

Décidément, la pause hamburger n'aura pas fait long feu. Moi qui voulais broutiller pendant quelques jours... Eh non. Nul repos pour le guerrier.

Je vous invite à aller lire son billet en entier, puis de revenir ici lire la suite, parce que je n'ai pas envie de tout copier-coller. Je ne vais prendre que l'essentiel, ce qui pourrait nuire à votre compréhension si vous n'avez pas suivi le débat depuis le début...


'' OK. Donc, si je comprends bien, le capitalisme, c’est la version « société humaine » de l’évolution et de la sélection naturelle. ''

Non.

''la structure capitaliste dans son essence'' est ce que j'ai dit.

J'ai aussi, dès le début, spécifié que les mots n'avaient pas la même signification pour tous, ce qui nuisait à la compréhension, à la communication. Le terme ''capitalisme'' est probablement galvaudé. Et peut-être irrécupérable pour beaucoup d'individus. J'utilise le terme à défaut d'autre chose. Un point de référence est nécessaire et c'est celui là que je prend.

Je tentais de démontrer, donc, que l'idée de base du système capitaliste était calquée sur certains mécanismes de la nature, dont la sélection naturelle. Le plus fort survit, le plus faible disparait.

Je disais, aussi, que l'utilisateur de tout système était le premier à souffrir de ses inaptitudes. La survie passe par l'adaptation, donc le mouvement.

Si 100% d'une population utilise MAL un système, même structurellement parfait en tout point, le système pourrait alors être pointé du doigt comme étant défaillant.

Le capitalisme, tel que nous le connaissons actuellement, est le seul système social-économique qui soit en croissance sur notre planète. La fulgurante ascension de la Chine tient précisément de la greffe à leur système communiste. Qui va d'ailleurs mourir, à terme.

Il est fort probable que le capitalisme évolue vers quelque chose qui sera appelé différemment, mais l'idée de base restera la même. Simplement, les utilisateurs comprendront mieux comment l'utiliser et évolueront, également.


'' Premièrement, il est faux de dire que le pauvre l’est simplement à cause de sa contribution à la société de la même manière qu’il est faux de dire qu’un riche ne l’est qu’à cause de sa contribution à la société.
Mon chum oublie ici quelque chose de tout à fait fondamental dans cette histoire. Le premier facteur de richesse et de pauvreté des individus est leur origine, et ça, loin devant toute contribution qu’il ou elle peut apporter à la société. Je m’explique.Si on nait au Congo en plein milieu de la savane dans une tribu quelconque, les chances de devenir riche sont à peu près nulles. De la même manière que le fait de naître dans une richissime famille propriétaire de nombreuses compagnies dont le succès ne se dément pas diminue sensiblement les chances de devenir pauvre à l’avenir. Et je pèse mes mots ici.
Nous ne naissons certainement pas égaux devant le capitalisme. ''


Voilà qui est intéressant.

Je vous attendait, cher argument! Entrez, entrez!

J'ai glissé une petite phrase dans mon billet ''Société'', qui se lit comme suit:

''Encore une fois, impossible de jeter le blâme sur les autres alors que les outils sont accessibles à tous les individus venant d'une génération/lignée/société qui a été placée en situation de force par sélection naturelle.''

Là où, à son tour, mon cher Barbare Érudit oublie quelque chose de fondamental.

Nous, en tant qu'humain, en tant qu'organisme vivant, sommes le CUMULATIF de nos ancêtres. Et, croyez-moi, ça remonte pas mal plus loin que votre arrière-arrière grand papi. Je vous invite, au passage, à lire l'excellent numéro du mois de juin de Science & Vie, titré ''D'où venons nous ?''.

En effet, des choix ont été faits, il y a des dizaines de milliers d'années, par vos ancêtres, qui sont possiblement les miens aussi, et qui ont complètement changés le parcours de l'évolution humaine. Ces choix, toujours avec comme objectif la survie, ont encore des répercussions. Et même, plus que jamais.

Une de ces répercussions est le lieu où nous habitons. Ainsi que la situation géo-climatique qui va avec.
Certaines populations ont choisies de migrer en dehors des zones difficiles. D'autres ont décidées de rester.

Ces choix influent sur tout: la nourriture (animaux, végétaux, agriculture, etc..) , la sécurité (chaleur/froid intense, inondations, tremblements de terre, etc..) et plusieurs autres aspects connexes qui font en sorte qu'un endroit est meilleur que les autres pour l'évolution de l'homme, généralement parlant.
La plupart des grandes villes sont construites en des endroits qui réunissent beaucoup de conditions gagnantes. Ce qui en fait, par contre, des endroits aussi très recherchés et (qui étaient) potentiellement visés par les guerres de pouvoir. Autre facteur, d'ailleurs, qui a son influence.
Comme celui de la masse critique et du facteur de promiscuité que procure une haute densité de population (grande ville/pays), mettant en contact plus intensément les individus, pouvant provoquer un avantage sur l'évolution à long terme, versus les individus géo-socialement isolés.

Le type de point que le Barbare Érudit avance est celui de l'individu qui ne pense qu'avec peu de recul et d'objectivité, au temps présent, sans saisir tout l'implication de la vie dans notre monde.

Vous n'êtes pas seulement vos choix. Vous êtes celui de vos ancêtres, eux même dépendants de ce qui est arrivé avant que l'humanoïde en soit un.

Tout est une très longue continuité et VOUS n'êtes pas la finalité de ce processus.

Bien évidemment, l'haïtien qui nait dans ce pays, juste avant un tremblement de terre, subit une situation que nous qualifions d'horrible. Et ça l'est, horrible.

Injuste ?

Non.

Pourquoi les parents de cet enfant habitaient encore là ? Alors que des immigrants haïtiens viennent s'installer au Québec ou ailleurs pour aspirer à une vie meilleure (avec succès, visiblement) ?

Parce qu'il faut avoir une situation et des moyens pour quitter le pays. Me direz-vous.

Alors, pourquoi les parents des parents n'ont pas été en mesure de se battre pour les avoirs, ces moyens ?

Vous pouvez remonter aussi loin que vous le voulez, sur le continent africain dans le cas qui nous occupe, et vous verrez toujours une situation où la sélection naturelle à frappée... Ce qui a été enlevé aux uns a bénéficié les autres.

Le petit gosse de riches part dans la vie avec une avance théorique. Parce que ses ancêtres se sont battus précisément pour ça. Vous faites exactement la même chose avec vos enfants. Vous souhaitez leurs offrir la meilleure situation possible. Selon votre point de vue.
Rien ne garanti cependant que votre enfant gagnera à la sélection naturelle. Mais, instinctivement, et peut-être consciemment, vous tentez d'aider votre lignée. Rarement -voire jamais- avec une perspective autre qu'individuel...



Je disais que la lutte contre la pauvreté est un leurre.

Mais la lutte contre la souffrance et la survie ne l'est pas. Et la nuance est importante à faire.

La pauvreté est directement lié à un pattern de comparaison. Nous sommes toujours le pauvre, ou le riche, pour quelqu'un, quelque part.

Ce que nous voulons, vraiment, c'est assurer notre survie. C'est de pouvoir se nourrir, se mettre à l'abri et se reproduire. Le tout, en limitant la souffrance pour le faire. Vous pensez peut-être que vous êtes au dessus de tout ces trucs, mais non. Regardez tout ce que vous faites dans une journée, et c'est essentiellement relié à: vous nourrir, assurer votre sécurité et vous reproduire. Tout en limitant la souffrance, et les efforts, pour le faire.

Voilà que la force du concept dans le capitalisme apparait. Grâce au mouvement engendré par l'obligation d'être le plus fort pour améliorer sa situation, nous trouvons également une multitude de solutions dont bénéficierons inévitablement TOUS les humains de la planète, actuels et futurs.

Les plus forts, motivés par des aspects individuels -incluant la vue peu alléchante des faibles-, trainent également avec eux, dans leur sillage, la collectivité. C'est évidemment très visible en observant sur une longue période de temps, encore une fois au delà d'une perspective individuelle...

Certains cyniques se plaisent à dire que l'homme ne change jamais, que le monde est de plus en plus cinglé, que notre époque n'a jamais été aussi pire, et patati et patata.

C'est totalement faux. C'est exactement le contraire.

La classe ouvrière, à notre époque, baigne dans un confort que même les bourgeois d'il y a quelques centaines d'années n'auraient pu avoir en rêve. Les populations les plus pauvres de la planète en ce moment sont mieux outillées pour survivre que les plus forts humanoïdes d'autrefois. L'espérance de vie ne cesse d'augmenter, peu importe les classes sociales.

D'ailleurs, le seul fait que la population mondiale soit en croissance exponentielle, suffit à prouver que jamais auparavant le genre humain n'avait été aussi dominant sur terre.

Ce qui nous amène à l'autre point. Ou plutôt à un des points initiaux: la survie.

Déjà, de timides discussions voient le jours à propos de la surpopulation, et de ses effets pervers. Sur le réchauffement climatique, entre autres... On commence, sans trop faire de bruit, à penser que faire des enfants c'est une chose qui devrait être ''contrôlé''.

Voyez le potentiel de problème s'élever à l'horizon ? Moi, si.

Le choix dramatique.

Qui choisir ?

Sa propre lignée ou celle du pauvre petit africain ?

Poser la question, c'est y répondre.


Ne jamais sous-estimer le combat de la vie.

mardi 17 août 2010

Société.

Quelques réactions après la parution du billet '' Capitalisme ''.

Je n'avais pas prévu faire une suite ou '' Capitalisme: analyse #2 '' de ce billet et je n'en ferai pas non plus. Je tente d'explorer un sujet connexe et je nomme donc ce nouveau billet '' Société ''. Voyez d'ailleurs la wiki-définition du terme, qui englobe beaucoup de sujets.

'' La société (du latin socius : compagnon, associé) est l'« ensemble des modèles d'organisation et d'interrelation, des individus et des groupes, des associations, des organisations et des institutions qui concourent à la satisfaction concertée des besoins de la collectivité.» (Joseph Fichter) ''


Donc, voici quelques unes des réactions que j'ai reçues jusqu'à présent, suivies de mes réponses:


Citation provenant du billet:

" Celui qui est riche l'est parce que la société a décidée que la rétribution pour les efforts faits par l'individu méritaient telle ou telle récompense monétaire. "


Réaction de PierreG:

''Je pense que ce n'est plus vrai rendu à un certain niveau de rétribution. Je parle des banques et aux grandes sociétés. Les salaires, bonis et autre avantages sont à mon avis (et pour plusieurs aussi) démesurés. Je crois qu'à ce sujet le système dérape....et pas à peu près. Je ne pense pas que ce soit la société qui décide de la rétribution ici....et même pas la plupart des actionnaires.''

C'est tout simplement la loi de l'offre et de la demande qui agi, à ce moment là.

Prenons un sujet perçu plus positivement, disons, que les présidents de sociétés et les banquiers: les sportifs professionnels.

De mon point de vue purement personnel et subjectif, je trouve que la société dérape lorsqu'elle décide de rétribuer des millions de dollars pour un individu qui participe à la glorification d'exploits physiques, alors que les exploits intellectuels devraient être tout autant récompensés sinon plus.

Mais, visiblement, dans la société où je vis, mon point de vue est (très) minoritaire.

Est-ce, seule, la responsabilité des propriétaires d'équipes sportives que ces contrats millionnaires accordés à gauche et à droite ?

Bien sûr que non.

Du point de vue du proprio, c'est une question de survie. Il doit se battre contre les autres équipes (corporations) qui veulent -aussi- gagner le championnat. Quête de victoire fortement appuyée par une large part de la population. Il doit alors accepter le fait que la demande excède l'offre et que les meilleurs athlètes du monde font l'objet de surenchères.

S'il veut avoir la meilleure équipe, il doit en payer le prix. Ne pas tenter d'avoir la meilleure équipe l'expose inévitablement à des problèmes de survie.

Exactement le même principe s'applique pour les cadres supérieurs. Les meilleurs sont difficiles à trouver... et à garder. Si vous le voulez dans votre équipe, vous devez l'attirer avec quelque chose de plus tentant que la compétition.

Si vous êtes 10 millions à faire votre métier et que vous le faite de façon correcte, mais sans vous démarquer des autres, vous n'avez rien à proposer de plus pour faire monter votre valeur. Si, en plus, le marché dans lequel vous êtes ne justifie pas de dépense supplémentaire, votre valeur plafonnera.

Les cadres supérieurs qui ont une grande valeur sur le marché offrent donc précisément la même chose que les grands athlètes, les chanteurs vedettes et les stars de cinéma: quelque chose de rare et de très en demande.

C'est définitivement la société qui provoque cette demande... et qui doit vivre avec la rareté de l'offre.



Une réaction de Stoïk:

''J'aime bien l'analogie avec l'informatique. Sauf que ce n'est pas l'utilisateur le plus gros problème à mon avis, mais bien qu'il y a une petite bande de fins fineaux qui se gardent le code source du système d'exploitation pour eux seuls, afin de s'en mettre plein les poches.

À quand une version Linux du système capitaliste?
''


L'utilisateur c'est AUSSI celui qui code, dans l'analogie.

En fait, c'est les systèmes socialistes/communistes/monarchiques qui se gardent le code source, justement.

Encore une fois, impossible de jeter le blâme sur les autres alors que les outils sont accessibles à tous les individus venant d'une génération/lignée/société qui a été placée en situation de force par sélection naturelle.

C'est l'incapacité des individus (et le manque d'effort pour apprendre/faire) qui est à blâmer.
L'exemple de la plateforme Linux démontre précisément que n'importe qui se donnant la peine peut coder pour ses propres besoins.
Les "fins fineaux", comme tu dis, détiennent seulement une situation de pouvoir, fatalement temporaire et révocable, accordée par les autres individus.

Aucune situation de pouvoir n'est éternelle, comme l'histoire nous l'a constamment démontrée...




Suite de la réaction de Stoïk:

'' Un système parfait devrait inclure tout ceux qui font les efforts nécessaires pour être dedans
et quand t'es dedans, tu devrais pouvoir contribuer à son évolution. Mais ce n'est pas ça qui se passe, le code source du système est hautement protégé. En protégeant le code, l'élite maintient artificiellement un rapport de force avec les autres membres, ce qui est à mon avis injustifiable. Ils devraient être expulsés du système juste pour ça, avant qu'ils ne le fassent tomber eux-même par leur cupidité. Ce que je veux surtout mettre en lumière est que le système capitaliste a des fondations que seule une élite mondiale peut modifier, laissant à tout le reste du monde que la possibilité de se greffer en périphérie du "noyau" du système. ''


La seule référence crédible de "système parfait", si une telle chose existe, c'est la nature.

Et dans la nature, même si les gazelles font des efforts pour ne pas se faire bouffer par les tigres, elles peuvent se faire bouffer quand même. Et si un jour toutes les gazelles se font bouffer et que la race s'éteint, alors c'est que les efforts n'auront pas étés suffisants pour assurer la survie de la race. Point à la ligne.


"L'élite mondiale" est en relation directe avec le mécanisme de sélection naturelle. Le plus fort l'emporte et le plus faible se fait éliminer. C'est le seul et unique moyen d'assurer la survie de la société par l'évolution et la continuité.
Si tu restes en périphérie, c'est que tu choisis de le faire. Peu importe l'excuse que tu donnes.


La fascination vis-à-vis le concept du héros tient précisément à l'idée qu'un individu puisse affronter une situation d'apparence insurmontable, de manière individuelle, et vaincre.

''Selon les cultures, un héros est un demi-dieu, un personnage légendaire, un idéal, un surhomme ou simplement une personne courageuse, faisant preuve d'abnégation.''


Le seul fait d'exister t'assure de contribuer à l'évolution, généralement parlant. Et ta mort, également, sert de contribution. À titre d'avertissement pour tes semblables, en vue de corrections futures, ou de "nourriture" pour les autres (au sens propre ou figuré). L'homme n'est pas l'aboutissement ultime de la vie simplement parce que c'est nous qui sommes au sommet de la chaine alimentaire, sur cette planète et à cet époque. Prendre pour acquis la permanence de notre existence est une erreur. Nous sommes toujours liés à la survie, et peut-être plus que jamais...



Réaction de ArnaudB:

''Aevus, es tu prêt à pousser ta loi du plus fort (le tigre mange la gazelle) jusqu'au concept de l'état totalitaire (le plus fort mène)?
Cette loi du plus fort est très individualiste à mon avis, à l'image en effet du capitalisme actuel ( ou de ce que j'en comprend..)
Est-ce un reflet de la nature? je ne crois pas, je te citerais en exemple les loups par exemple qui vivent en horde et pour la horde, mais mieux encore, les fourmis ou les abeilles...
Des milliard de gens crèvent de faim sur la planète, doit on laisser aller cette sélection naturelle?
Idem près de chez nous pour les handicapés, les malades, les vieux, tout un poids pour une société d'un point de vue économique.... ''


La question n'est pas tant de savoir si l'on doit laisser aller cette sélection naturelle, mais de se questionner à savoir si nous sommes en mesure de l'arrêter.

Tenter de stopper l'évolution est non seulement une vicieuse illusion mais provoque de dangereuses situations pour ceux qui ont une chance de survie. Il suffit d'observer la nature pour comprendre ce principe:

Si un individu affaibli le groupe (ou est perçu comme une menace) il sera retranché du clan. Souvent de façon brutale et sans aucune forme de regret ou même d'hésitation.

L'homme, parce qu'il a évolué socialement, éprouve de l'empathie. Il se reconnait dans la souffrance des autres. Il partage la souffrance des autres lorsqu'il l'a voit. Plus le contact est intime avec cette souffrance, plus il l'a vit profondément. Et des études ont prouvés que certains animaux, tel les singes, développaient également ce genre de réflexe.

Ce qui est fascinant, c'est que la souffrance vécue par empathie est directement lié à l'image que l'individu a de cette souffrance, et non de la sensation réelle de la souffrance vécue par celui que l'on observe.
La proximité avec un handicapé peut provoquer une sensation de souffrance par empathie, de même avec un mendiant, croisé dans un pays pauvre.
Cette souffrance empathique se fait toujours en rapport avec notre propre perspective et non la sienne. On ne s'intéresse pas vraiment à sa souffrance à lui, mais plutôt à la perception générale de la chose, de notre point de vue. Ce qui provoque souvent des émotions intenses et difficiles à repousser, tel la peur, la colère et la culpabilité. Il est même fréquent d'aller jusqu'à éprouver de la souffrance pour quelqu'un ou quelque chose ne vivant aucune souffrance réelle.

Donc, la société, incapable de surmonter cette souffrance empathique, décide, jusqu'à un certain point, de combattre la sélection naturelle. Nous en faisons autant qu'il est possible d'en faire avant que notre propre survie entre en ligne de compte. Et elle fini toujours par le faire, peu importe les détours que nous faisons.

lundi 16 août 2010

Fubiz.

Rarement un site web m'accroche au point d'avoir le goût d'y revenir sur une base régulière.

Le site Fubiz.net est un de ceux là.

Bilingue, épuré, esthétiquement réussi et rempli de contenu artistique. Un beau projet où le français se mêle parfaitement avec l'anglais.

Un seul coup d'oeil à la Mosaïc suffit à convaincre.

Citation d'après-midi #8


''Il y a un thème dont je suis conscient et qui se retrouve dans tous mes films : l’échec de la communication.''


- Stanley Kubrick

dimanche 15 août 2010

Capitalisme.

Un des problèmes majeurs avec le moyen de communication humain qu'est le langage écrit ou parlé, c'est que les mots n'ont pas la même signification pour tous. Ce qui se traduit par une incompréhension parfois gênante du sujet.

Prenons le capitalisme.

Le mot lui-même fait résonner, chez certaines personnes, les cloches de la haine. Comme si le système capitaliste était responsable de tous les maux de notre époque.

Non seulement c'est faux, mais en plus j'affirme que le système capitaliste est l'un des meilleurs outils que l'homme a entre ses mains à l'heure actuelle pour évoluer, au sens large.

Mais avant toute chose, voyez la wiki-définition:

''Le mot capitalisme désigne un système économique et social dont différents auteurs donnent des définitions différentes (...)''

Le ton est donné: il n'y a pas consensus concernant la définition exacte, tant le sujet semble complexe.

Et pourtant, l'idée de base, la structure capitaliste dans son essence, est d'une simplicité ahurissante. Le concept même est calqué sur la nature. Et plus précisément sur l'évolution et la sélection naturelle.

En effet, à une époque et dans un monde comme le notre, où les plate-formes de communication ne sont plus un frein aux échanges de base, il est impératif d'avoir un système organisationnel efficace. Très rares sont les sociétés qui peuvent de nos jours vivre en vase clos. La planète entière a des besoins à combler, à tous les niveaux, et les solutions peuvent venir de n'importe où.

Le système capitaliste est tout simplement une structure permettant d'organiser, de canaliser et de réguler ces milliards d'échanges, indispensable au mouvement, à la vie.

Je me plait à dire que le système capitaliste c'est comme le système informatique: c'est toujours l'utilisateur le problème. Comme avec tout système, l'utilisateur est la première victime de ses incapacités.

Inutile de continuer l'explication sans parler de la monnaie, instrument de paiement, intimement lié au système capitaliste. L'homme, pour s'organiser dans ses échanges, a rapidement délaissé le troc, étant beaucoup trop limitatif et inefficace. D'ailleurs, si vous avec des doutes à propos de la pertinence de mes propos, je vous invite à lire ce chef d'oeuvre de Greg, qui devrait être obligatoire dans les écoles, tant la vulgarisation est incisive.
La monnaie a comme but d'accorder une valeur symbolique, reconnue par tous les participants d'échanges présents et futurs.

Maintenant, comment un individu peut-il amasser de ce fameux symbole monétaire ?

En monnayant ses efforts.

L'individu accepte d'offrir le fruit de ses aptitudes en retour d'un montant négocié. Lequel permettra à son tour de négocier le fruit des aptitudes des autres, et ainsi de suite, de manière infinie.

Il n'y a aucune inégalité autres que celles que la société permet.

Le pauvre est pauvre parce que, ultimement, la société en général juge que sa contribution à son égard est très faible ou nulle. C'est la sélection naturelle dans toute sa splendeur, appliquée à l'échelle sociétaire, selon les règles que la société dicte elle-même, sur elle-même.

Celui qui est riche l'est parce que la société a décidée que la rétribution pour les efforts faits par l'individu méritaient telle ou telle récompense monétaire. Et comme le système s'auto-régule avec une efficacité toujours grandissante, grâce à la mondialisation et surtout la loi de l'offre et de la demande, le système est condamné à une précision croissante dans l'attribution des valeurs d'échange.

Pourquoi le capitalisme serait un système supérieur, globalement, au système communiste, par exemple ?

Tout simplement parce que si vous n'offrez pas de motivation aux individus pour faire des efforts, ils n'en feront pas (déresponsabilisation). C'est une des lois immuables en biologie, celle de l'économie d'effort, d'énergie dépensée, dans le but toujours prioritaire d'assurer la survie à court terme.

Dans une société où les gens peuvent décider de ne pas socialement participer à l'effort collectif, sans conséquence fâcheuse au niveau de la survie, il y aura automatiquement un contre-coup au niveau de la productivité d'ensemble, donc des échanges, donc des besoins, donc, ultimement, à la survie de la dite société. Groupe social fatalement en compétition avec d'autres sociétés et/ou formes de vie luttant également pour leur survie.

En quoi consiste ce contre-coup ?

Au fait que, simultanément, les gens n'ayant pas les capacités de répondre aux besoins de la société n'aillent aucune motivation à développer les aptitudes ou à en offrir le fruit... Et, que les gens ayant l'ambition d'offrir leurs aptitudes, voyant que le mérite est fortement dilué ou carrément non rétribué socialement, décident de limiter leur participation, pourtant essentielle à la bonne marche de la société.

Si, du jour au lendemain, nous pourrions observer une population entière vivre l'égalité absolue, sans contact extérieur (qui mettraient automatiquement en péril cet équilibre), avec un salaire fixe pour tous et une structure qui forcerait l'égalité à tout les points de vue possibles... Nous pourrions voir, dans un court laps de temps, cette population imploser et s'effondrer sur elle-même. Les individus ayant des aptitudes et des ambitions autres que la simple survie voudraient immédiatement fuir. Laissant une surcharge de travail toujours grandissante pour les participants restants. Jusqu'à ce que le point d'équilibre devienne insoutenable.

La lutte contre la pauvreté est un leurre.

La société 100% égalitaire, en plus d'être une parfaite utopie, est une illusion du bonheur. C'est, au contraire, auto-destructif au niveau évolution et contraire aux lois de la nature, qui sont, je dois le rappeler, froides, mécaniques et non dictées par les émotions ou le jugement arbitraire.

En tant qu'êtres vivants, nous sommes condamnés à avoir des besoins à répondre pour assurer notre survie. Nous sommes donc condamnés également au mouvement. Si ce mouvement est inéluctable, un système pour l'organiser est essentiel.

Les individus qui refusent ce système sont les individus qui s'opposent au mouvement, donc qui refusent la vie.


AJOUT 17 AOÛT '10:

Plusieurs réactions de lecteurs suite à la publication de ce billet.
J'y répond ici: Société.


AJOUT 18 AOÛT '10:

Autre réaction, où l'on remet sérieusement en doute mes affirmations. Ma réponse dans ce nouveau billet: Évolution. Analyse #1

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Citation d'après-midi #7


''Face au réel, ce qu'on croit savoir clairement offusque ce qu'on devrait savoir. Quand il se présente à la culture scientifique, l'esprit n'est jamais jeune. Il est même très vieux, car il a l'âge de ses préjugés. Accéder à la science, c'est, spirituellement, rajeunir, c'est accepter une mutation brusque qui doit contredire un passé.''


- Gaston Bachelard

samedi 14 août 2010

vendredi 13 août 2010

Citation d'après-midi #5

''On meurt toujours trop tôt - ou trop tard. Et cependant la vie est là, terminée [...]. Tu n'es rien d'autre que ta vie.''

- Jean-Paul Sartre

Blogue. Analyse #9

Ma dernière analyse-blog date du 24 juillet. Déjà.

J'y parlais, quasi-émotivement, de l'aspect thérapeutique de mon initiation au format blogue.

Je me suis un peu calmé depuis... Comment ils appellent ça déjà ? La phase d'acceptation ? Ouin, eh bien c'est ça. J'accepte. Ch'sais pas trop quoi encore, mais j'accepte.

Ces temps-ci, je dois surtout accepter d'avoir le goût d'écrire sur des sujets fort stimulants sans pouvoir le faire, faute de temps, faute d'énergie.

Je ne crois pas me mettre une pression insensée pour le niveau de rédaction, car je crois beaucoup en la spontanéité (comme ce billet, d'ailleurs) et je ne crains nullement de me faire pointer du doigt par les ayatollahs de la langue, comme vous le savez déjà... (D'ailleurs, ce concours est toujours ouvert. Avis aux intéressés).
Cependant, je me dois d'être dans un mood inspiré pour extérioriser ma pensée sur des sujets complexes, pointus et finalement assez arides... Une formulation de phrase mal peaufinée et je risque de manquer la cible. Un ton trop sérieux et je risque d'être rébarbatif. Une vulgarisation mal balancée et je risque de trop diluer le contenu.

Bref, nous sommes loin des ''OMG!!1! LOL trop cool un bloge!1!''. C'est vraiment une job à temps plein c'truc là, et foutrement mal payée de surcroit. Mais, hey! J'aime ça. Je ne vous lâcherai pas, chers 12 lecteurs assidus. Eh oui, DOUZE. Malade, hein ? Mine de rien, je me bâtis une clientèle de plus en plus fidèle. Comme d'habitude, certains me lisent parce qu'ils me trouvent un peu con alors que d'autres n'ont absolument rien d'autre à faire. Mais je vous accepte comme vous êtes. D'ailleurs, j'ai pas le choix.

Donc ?

Donc: extension de contrat jusqu'au 31 décembre pour ce blogue. Les citations d'après-midi sont toutes préparées et planifiées jusqu'à la fin de l'année, anyway... Et préparez-vous à faire d'autres plongées en eaux profondes dans les prochaines semaines, j'ai plusieurs sujets en tête.

D'ici là, n'oubliez surtout pas de profiter du restant d'été. Le stock d'Halloween va sortir bientôt et qui dit Halloween dit Nowel pis qui dit Nowel dit neige pis... ahhhh, you know the drill!

jeudi 12 août 2010

Citation d'après-midi #4


''La connaissance tue l'action, pour agir il faut être obnubilé par l'illusion.''

-
Friedrich Nietzsche

mardi 10 août 2010

Citation d'après-midi #3

''Moins les cultures humaines étaient en mesure de communiquer entre elles et donc de se corrompre par leur contact, moins aussi leurs émissaires respectifs étaient capables de percevoir la richesse et la signification de cette diversité.''

-
Claude Lévi-Strauss

Intellectuel v.s. Philosophe v.s. Geek

J'aime la définition sur Wikipedia du terme ''intellectuel''.

En particulier, la première partie:

''Un intellectuel est une personne dont l'activité repose sur l'exercice de l'intelligence, qui s'engage dans la sphère publique pour faire part de ses analyses, de ses points de vue sur les sujets les plus variés ou pour défendre des valeurs, et qui dispose d'une forme d'autorité. L'intellectuel est une figure contemporaine distincte de celle plus ancienne du philosophe qui mène sa réflexion dans un cadre conceptuel.''

Avoir à choisir une équipe, j'opterais sans l'ombre d'un doute pour celle des Philosophes. Voici la Wiki-définition du terme...

Je me vois moi-même beaucoup plus philosophe que intellectuel. En grande partie à cause de cet aspect conceptuel, précisément.

Difficile pour moi de ne pas faire de parallèle avec la photographie. Eh oui. Surprenant, non ?

Difficile aussi de ne pas inclure dans cette réflexion le groupe des ''geeks'' (ou techies, entre autres termes possibles...).

Je vois donc ces trois groupes comme des types de focales.

- Les Geeks = Macro/Télé-photographie (très en détail sur une petite surface)

- Les Intellectuels = Focale moyenne (perspective humaine, surface moyenne)

- Les Philosophes = Focale courte (grand angle, grande surface)


Habituellement, un individu a un mode de pensée plus axé sur l'un ou l'autre.

Prenons un exemple concret: L'ordinateur.

Le geek s'intéressera et voudra échanger sur les aspects très techniques de l'ordinateur, hardware ou software. Sur la machinerie dans ses détails, sur les capacités d'interface logiciel, etc... Il recherche surtout l'étude du détail.

L'intellectuel s'intéressera essentiellement à l'ordinateur pour son aspect outillage, sur ce qu'il peut en faire concrètement, selon ses besoins et désirs. Il recherche surtout le résultat par l'outil.

Le philosophe, de son côté, observera la place de l'ordinateur dans l'évolution de l'homme, son impact dans la société, les changements globaux sur une période de temps peut-être plus étendue. Il recherche surtout la vue d'ensemble, autant dans l'espace que dans le temps.


Vous pourriez appliquer ceci sur à peu près n'importe quel domaine et vous auriez des ''geeks'', des ''intellectuels'' et des ''philosophes''. Parcourez n'importe quel forum de discussions ayant un sujet rassembleur XYZ, et vous identifierez rapidement les membres typiques.

Aucun mode de pensée n'est meilleur que l'autre, tout comme aucun photographe sérieux ne pourrait affirmer qu'une longue focale est meilleure qu'une focale courte. C'est une question de complémentarité.

Souvent, le type intellectuel est un peu tiraillé entre le côté geek, de par sa technicalité froide et incisive, et le type philosophe, plus abstrait et élusif. On le voit à son travail constant à vouloir analyser en détail... tout en faisant des efforts -souvent tortueux- pour capter l'essence même d'un sujet dans le but de l'encapsuler. Malheureusement, tout comme en photographie, le seul moyen d'agrandir le champs de vision avec une lentille à focale moyenne, c'est de reculer... Et ce recul n'est pas toujours possible ou efficace. D'où l'inévitable compromis. Il veut à tout prix développer son opinion sur tous les sujets mais a tendance à fuir si la discussion devient trop précise (et objective) lorsque son côté geek ne peut suivre le rythme dans le détail technique. De même qu'il perdra intérêt si la discussion dérive vers le côté philosophique, qui lui fait perdre pied à terre.

Le type geek se fout pas mal du côté philosophe et utilise le côté intellectuel que si ça sert ses besoins. Il se nourrit de détails et une fois que tous les détails sont scrutés sur un sujet, fatalement pointu, il s'en lasse et passe à autre chose. Souvent, il s'en lasse lorsque l'effort impliquant la découverte de nouveaux détails est trop grande pour la satisfaction (subjective) obtenue en retour. Et comme il ne peut couvrir que de petites surfaces à la fois, il a suffisamment de surfaces disponibles pour meubler plusieurs vies... Il a habituellement des idées très arrêtées, affirmatives, mais que sur des sujets très précis.

Le type Philosophe se fout habituellement du monde des geeks, trouvant futile la recherche de détails sans comprendre la vue d'ensemble. D'ailleurs, le côté technique l'emmerde plus qu'autre chose. Cependant, il puise inévitablement du côté intellectuel pour s'ancrer dans le concret, ne serait-ce qu'au minimum requis pour analyser et communiquer. Il détient une vision d'ensemble potentiellement très juste, qui englobe n'importe quel sujet, mais a rarement des solutions précises, concrètes et applicables.


Ce texte, ce blogue en entier, puise définitivement sa source du côté philosophe. Et croyez bien que la ficelle intellectuelle qui nous relie est amincie au plus fort de mes capacités. Je tente, par la vulgarisation, les analogies et les pirouettes humoristiques, d'amener des sujets, autrement imbuvables, à quelque chose de plus accessible. Le danger, vous le devinerez, c'est de diluer le contenu, ou sa perception.
À force d'amincir, de dégraisser et de simplifier, vous pouvez également fragiliser... et faire casser le tout en mille miettes dans les mains d'un récepteur qui ne saura que faire de ce casse-tête.

dimanche 8 août 2010

Citation d'après-midi #2

''Regardons en arrière, pour profiter de l'expérience de l'humanité ; mais ne nous retournons pas comme si la sagesse de nos ancêtres avait été telle qu'elle n'ait laissé aucune place à une amélioration future.''

-
William Godwin



samedi 7 août 2010

Citation d'après-midi #1


''Le plus grand intérêt des vivants étant de rester vivants, si la guerre ne mettait en oeuvre que des pulsions intéressées, elle aurait disparu depuis longtemps. La preuve en est que ce n'est jamais en faisant appel à la notion d'intérêt que l'on a amené les hommes à se battre, mais au contraire en leur faisant valoir qu'il y a des choses qui excédaient leurs intérêts et qui méritaient, par là même, qu'on accepte de mourir pour elles.''

-
Alain de Benoist

jeudi 5 août 2010

Bibliothèque.

J'ai visité dernièrement la Grande Bibliothèque, coin Berri et Maisonneuve à Montréal.

Un peu en retard, si vous voulez mon avis. Avoir su que l'endroit était aussi intéressant, j'y serais allé bien avant...


En dehors du fait que l'architecture de l'endroit est saisissant, que l'envie d'apporter son laptop pour y flâner une journée de temps est très forte et que le confort surpasse la plupart de nos salons, j'ai découvert une chose un peu consternante:

La collection d'enregistrements sonores.

De visu, j'ai compté environ 80,000 CDs. Apparement, il y en aurait 100,000. Wow. C'est deux fois la collection d'Edgar Fruitier, ça, non ? C'est plus fou que mon fantasme chez Claude ?

Ils ont de tout. J'ai vérifié. Du jazz, de la musique du monde, du newage, du hip hop, de la musique classique, des disques de Rock et Belles oreilles. TOUT.

J'avais la mâchoire à terre.

Et il semble qu'il soit possible d'apporter son discman et d'écouter tout ça. Puis, pour une écoute prolongée, il serait possible de louer jusqu'à 3 disques pour les apporter chez soi.

Question: c'est pas l'astuce idéale pour se monter une collection de la mort en numérisant tout ?

Je veux dire... Ça n'ouvre pas la porte grande ouverte à l'abus ?

Y a du stock RARE là bas... Pas sûr qu'une fois numérisé tu vas vouloir te casser la tête pour aller chercher et acheter l'album. Advenant que tu puisses le trouver...

Peu importe. C'est un endroit à visiter absolument. Ce n'est pas par hasard si c'est la bibliothèque la plus fréquentée de toute la francophonie...

Mot de la nuit #3

Certitude: n.f. Caractère de ce qui est certain, qui ne comporte pas de doute.
http://www.wikio.fr