dimanche 27 juin 2010

Éducation.

Je ne suis pas très "politique''.

Je suis peut-être trop cynique. Plus cynique envers la démocratie que le système politique en lui-même, probablement. Mais on s'en fou. C'est pas de ça dont je veux parler dans ce billet. Je veux vous parler de la page 10 du Journal de Montréal d'aujourd'hui. Un article de Sébastien Ménard, à propos d'un directeur d'école qui va bientôt prendre sa retraite. Le titre annonce " Il faut cesser d'éduquer les gars comme des filles " et il est expliqué plus loin pourquoi. Je pourrais accorder un billet entier juste à ça, mais ce n'est pas de cela non plus dont je tiens à vous parler, c'est de ça:

Yvan Valence (le directeur en question) propose d'instaurer une culture entrepreneurial à l'intérieur du système éducatif Québécois.

Bien évidemment, ça me touche. Je suis le cas typique de l'adolescent mâle insatisfait du système éducationnel (des années 90, précisons-le, tout de même...).
Dans le genre tellement insatisfait que malgré des bonnes notes, j'ai tout lâché. Même pas terminé mon secondaire 4.
Pis lâcher l'école c'était tellement mal vu socialement (et ça l'est encore, j'en suis certain) que j'en ai gardé des séquelles, malgré le fait indéniable que j'ai réussi ma vie malgré l'absence de ce foutu diplôme de secondaire 5.
Eh oui, traumatisé qu'il est le pauvre petit garçon. Il fait des rêves, de temps à autres; il est adulte et se sent tellement coupable de ne pas avoir terminé quelque chose, qu'il retourne sur les bancs d'école finir ce qu'il considère comme le seul véritable échec de sa vie.

So what's up, doc ? Z'avez des pilules pour ça ?

La pilule c'est de s'arranger pour que le système d'éducation offre des solutions pour tous. Pas juste les décrocheurs-décrocheurs, mais aussi ceux qui veulent réussir mais ne savent pas comment.

En fait, je pense ne pas être encore assez loin de ma jeunesse pour me souvenir que "réussir dans la vie" ça ne voulait pas dire grand chose dans nos têtes de jeunes. En fait, l'expression était celle des "vieux" pis ça nous gossait plus qu'autre chose d'entendre parler de plus tard. On avait des affaires à faire de plus urgent dans ce temps là; comme de tripper à fond la jeunesse que ces mêmes vieux nous rappelait être "la meilleure période de la vie"... Anyway, go figure...

Tu peux aller à l'école des années de temps pour devenir employé, mais il me semble que le chemin pour devenir boss est pas mal moins bien éclairé. Comme si la société (québécoise ou autre) alignait ses efforts dans une direction précise; la grosse autoroute achalandée, sans se préoccuper des milliers de petits chemins de campagne.

Je disais que je ne suis pas très "politique", au début de ce billet. Mais je pense qu'il est impossible de rester impassible devant ce qui se passe; il y a des problèmes de fond au niveau éducation. Des problèmes au niveau structurel, des problèmes de priorités, des problèmes de visions, des problèmes de leadership, des problèmes au niveau parental et même des problèmes de marketing.

Ohla, attention. Je vais éviter d'utiliser le gros ton alarmiste. Ce même ton qui pourrait dévier vers la moralisation larmoyante qui tue dans l'oeuf l'action qui fait défaut ici.

Yvan Valence a décidé d'agir, lui. Vous lirez l'article, vous comprendrez. Malheureusement, il s'en va à la retraite. J'aimerais croire qu'il y aura 1000 autres Yvan pour prendre les choses en main et faire en sorte de simplement donner les outils nécessaires aux jeunes pour emprunter ces petits chemins de campagne qui mènent vers des endroits si jolis qu'ils décideront de s'y installer pour y bâtir quelque chose.

2 commentaires:

  1. As-tu acheté ce journal de Mtl?

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  2. Oui bien sûr, je garde autant que possible des archives physiques dans ce monde du tout-virtuel!
    Tsé, c'est comme l'article du big boss de UFC...

    ;-)

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